musidora a écrit :Oui je comprends pour le concision et la clarté, bien sur, mais tu sais, parfois j aime lire des nouvelles, parce que le theme si prete, parce qu il n y a rien a ajouter, parce que c est limpide et que plus de mots gacherait la chose.
Pourtant j aime aussi me délecter d un treeees long roman, ou je suis a la fois impatiente de savoir la suite et en meme temps, je ne peux m empecher de redouter de voir le nombre de pages diminuer de plus en plus, annoncant la fin proche d une intimité avec des personnages, annoncant la fin d un moment partagé avec les personnages et avec l histoire.
Je pense que chaque objet filmique a besoin de son propre tempo. Et qu il y a des nouvelles meilleures que des pavés, de meme qu il y a des pavés lourdingues, des nouvelles pauvres, des romans de 500 pages merveilleux. Et que si c est mauvais, ca peut etre parce que le tempo est mauvais dans chacun des cas. Et qu il n y a pas de bon et de mauvais format a la base dans l art. Il y a des oeuvres picturales qui nécessitent d avoir des metres de larges et d autres qui ont besoin d un petit format pour s exprimer dans toutes leurs forces, il y a des symphonies extraordinaires et des petits airs composés pour deux instruments merveilleux. Mais il y a aussi une chose que les arts du temps ont de commun: ils se pretent merveilleusement bien a la variation. Prendre le luxe du temps, pour pouvoir exprimer la nuance, pour démolir le cliché, pour trouver une autre harmonie que celle qui vient en premier a l oreille ou a l idée.
Bon, je n ai pas encore trouvé tout cela en meme temps dans une série unique, mais je n ai pas vu grand chose, encore. Il y a du potentiel en tout cas, j en suis sure.
J'agrée à tout ce que tu écris... mais en pratique, les cinéastes / créateurs de séries TV sont très peu nombreux à savoir gérer une narration au long court. C'est un sujet qui à déjà été longuement abordé ici, je me suis souvent insurgé contre la nouvelle durée standard des film américains, longue, longue, longue... Il est évident (pour moi) qu'un C. Nolan noie ses films dans la durée, la narration en patit, la structure en patit et, dans Dark Knight Rises en particulier la portée politique en patit. Nolan est-il un grand réalisateur ? Je crains qu'on ne le sache jamais, pas tant que quelqu'un ne l'aura pas obligé à faire des films de 1h40.
Nostromo, attention à ne pas déclencher la machine à liste (que ce topic suscite)... Mes grands réalisateurs sont, en vrac :
Fritz Lang, FW Murnau, Hitchcock, Bruno Dumont, Brian de Palma, Werner Herzog, James Cameron, Michael Curtiz, Billy Wilder, Robert Wise, John Ford, H Hawks, David Cronenberg, Clint Eastwood, Raoul Walsh, John Carpenter, Jean Grémillon, Marcel Carné, Clouzot, Manckiewiz, W Wellman, Jacques Tourneur, O. Welles, Kubrick, Gus Van Sant, A. Sokourov, H Korine, Jules Dassin, H. Hattaway, T. Kitano, Kurosawa (les 2), Ozu, Tarantino, Godard, Terence Fisher, Dreyer, S Leone, Delmer Daves, V Fleming, Lubitsh, Eisenstein, King Vidor, Woody Allen, Les frères Coen (1 fois sur 2
), David Lynch, Preminger, Minelli, Aldrich et bien d'autres...
pour eux, ils sont le ciment de mon amour pour le cinéma.
Certains ne sont pas dans la liste car je ne connais pas assez bien leur oeuvre.