Critiques de films

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penny-lane a écrit :ça devient du sous-Tarantino pour les gamins?
Comme j'ai déjà un contrat sur ma tête commandité par des Cameronistes et un autre par des Lucasiens, je ne suis pas à ça près, je me lâche, je me confesse: Ma première pensée devant Kick-Ass 1, avant que la séance se termine, c'était qu'il réussissait quelque chose que QT n'atteint pas! J'ai pris du plaisir à chaque film de QT, mais je le trouve un poil surfait depuis toujours. Quant à la B.O. je l'ai énormément écoutée... :mrgreen: Désolé.
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MOSS a écrit :
penny-lane a écrit :ça devient du sous-Tarantino pour les gamins?
Comme j'ai déjà un contrat sur ma tête commandité par des Cameronistes et un autre par des Lucasiens, je ne suis pas à ça près, je me lâche, je me confesse: Ma première pensée devant Kick-Ass 1, avant que la séance se termine, c'était qu'il réussissait quelque chose que QT n'atteint pas! J'ai pris du plaisir à chaque film de QT, mais je le trouve un poil surfait depuis toujours. Quant à la B.O. je l'ai énormément écoutée... :mrgreen: Désolé.
Ok, je double la mise du contrat ! :twisted:
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En fait, j'ai compris très tard (comprendre récemment) ce que je ressentais devant les Tarantino. Grâce à une formule des auteurs du bouquin sur QT chez Capricci (pas lu) lors d'une interview radio: Ses films ne sont en rien témoins du monde. Seulement témoin du monde du cinéma.
Du coup, j'ai souvent l'impression de ne pas regarder un film mais le film que regarderaient des personnages de film! Un peu comme si je pouvais visionner pour de vrai Invitation To Love, le soap imaginaire que regardent les habitants de Twin Peaks! Ou le Truman Show, l'émission, sans le filtre de la dramaturgie offerte par le film.

Il y aurait plusieurs dimensions, plusieurs distances ou plusieurs écrans pourrait-on dire entre mon regard et ce que je regarde. Puisqu'entre l'image et moi, il y aurait un autre spectateur cible virtuel.

Ce qui colle avec une autre théorie qui court sur lui: Il ne met pas en scène des films, mais les spectateurs, tant notre rapport à l'écran est remis en jeu à chaque séquence.

A côté de ça, Kick-Ass, ça se passe sur ma planète, c'est vraiment juste derrière l'écran.

A merde, maintenant le monde psycho-médical aussi met un contrat sur moi.
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Et on me dit qu'Affiche-ciné vient de quintupler son offre. :?
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MOSS a écrit :
vekoma a écrit :L'Aube rouge
Houlà, encore un film foireux.
Je reviens vite fait sur Red Dawn après avoir appris deux anecdotes: Le film est sur les étagères depuis des mois, il sort finalement car un inconnu, à l'époque, au casting , Chris Hemsworth, l'est un peu moins!
Au final, c'est drôle dont la manière l'équipe d'acteur s'est formée :

¤ Chris Hemsworth (Thor)
¤ Josh Hutcherson (Unger Games / Voyage au centre...)
¤ Adrianne Palicki (GI Joe 2)
¤ Isabel Lucas (Transformers 2)
¤ Jeffrey Dean Morgan (Watchmen)
¤ Matt Gerald (Avatar)
¤ Josh Peck (L'age de Glace)

On a effectivement Hemsworth qui sort d'un premier rôle d'un gros block, tous les autres sont des seconds rôles à chaque fois...
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MOSS a écrit :En fait, j'ai compris très tard (comprendre récemment) ce que je ressentais devant les Tarantino. Grâce à une formule des auteurs du bouquin sur QT chez Capricci (pas lu) lors d'une interview radio: Ses films ne sont en rien témoins du monde. Seulement témoin du monde du cinéma.
Du coup, j'ai souvent l'impression de ne pas regarder un film mais le film que regarderaient des personnages de film! Un peu comme si je pouvais visionner pour de vrai Invitation To Love, le soap imaginaire que regardent les habitants de Twin Peaks! Ou le Truman Show, l'émission, sans le filtre de la dramaturgie offerte par le film.

Il y aurait plusieurs dimensions, plusieurs distances ou plusieurs écrans pourrait-on dire entre mon regard et ce que je regarde. Puisqu'entre l'image et moi, il y aurait un autre spectateur cible virtuel.

Ce qui colle avec une autre théorie qui court sur lui: Il ne met pas en scène des films, mais les spectateurs, tant notre rapport à l'écran est remis en jeu à chaque séquence.

A côté de ça, Kick-Ass, ça se passe sur ma planète, c'est vraiment juste derrière l'écran.

A merde, maintenant le monde psycho-médical aussi met un contrat sur moi.
TRES interressante réflexion! bravo! ça donne à penser! 009987
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MOSS a écrit :En fait, j'ai compris très tard (comprendre récemment) ce que je ressentais devant les Tarantino. Grâce à une formule des auteurs du bouquin sur QT chez Capricci (pas lu) lors d'une interview radio: Ses films ne sont en rien témoins du monde. Seulement témoin du monde du cinéma.
(...)
Il y aurait plusieurs dimensions, plusieurs distances ou plusieurs écrans pourrait-on dire entre mon regard et ce que je regarde. Puisqu'entre l'image et moi, il y aurait un autre spectateur cible virtuel.
Ce qui colle avec une autre théorie qui court sur lui: Il ne met pas en scène des films, mais les spectateurs, tant notre rapport à l'écran est remis en jeu à chaque séquence.
A côté de ça, Kick-Ass, ça se passe sur ma planète, c'est vraiment juste derrière l'écran.
Oui, tu viens d'énoncer une définition possible de l'art moderne, c'est un art qui se construit sur les oeuvres passées, considérant qu'on peut les ignorer.

Tarantino, contrairement au Kitano des débuts, ne prétend pas partir d'une feuille vierge, d'un spectateur vierge. Au contraire, Tarantino part d'un spectateur plein d'expérience cinématographique et plus largement des arts populaires. C'est un programme qu'il avait annoncé dès le début en faisant Reservoir Dogs : un film produit par sa boite Bande à part (cf Godard et ses gangsters nouvelle vague), commençant comme L'inconnu de Las Vegas et articulant son récit autour de L'ultime Razzia.
Par la suite, il n'a cessé de travailler ces jeux de signes cinéphiliques en brassant un très large éventail de genres. Le point culminant de cette démarche post moderne étant à mon sens Kill Bill vol.1, le film le plus vidé du réalisateur, il n'y reste plus que des signes à reconnaître, Tarantino y a troqué "le film dont vous êtes le héros", principe fondateur et classique contre "le film a habiter soi-même". C'est alors au spectateur de remplir le film, s'il n'amène rien dans la salle, le film restera désepérement mince, comme du papier à cigarette.
Donc, oui, très souvent, chez Tarantino, le film se construit dans la salle, puisque son point de départ est en priorité l'imaginaire du spectateur, pas le sien.
Boulevard de la mort est lui aussi très radical dans sa démarche (quand A bout de souffle rencontre le ciné d'exploitation US des 70's)... Mais depuis deux films, Tarantino a renouvelé sa méthode, sans renier son "petit jeu" cinéphilique, il a su injecter quelque chose de personnel, sa foi dans le cinéma. Il s'est mis en tête de réécrire, la réalité historique à grands coups de caméra. Génial.

Moss, as-tu plus apprécié les deux derniers, Inglorious Basterds et Django Unchained ? Qui sont des films moins "geek"...

ola
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Merci de me reformuler aussi clairement affiche, même si ce n'est pas pile poil ce que j'en dit. Kick-Ass aussi est une forme de méta cinéma pour moi (d'ailleurs l'association avec du Tarantino vient facilement à l'esprit de tous.)
MATRIX est une geekerie multiplagiaire sans qu'on puisse plus de 40 secondes douter de sa non-tarantinerie. QT et ce que j'en ressent ne se réduit vraiment pas à sa qualité de cinéma post-moderne.

Si j'aime les deux derniers? Vaste question. Il faut d'abord dire que je n'ai jamais détesté le bonhomme. Tout au plus son aura a pu m'énerver, parce que relayée par des camarades un poil incultes qui ne savaient rien de son art du recyclage. Gonflant aussi d'être la risée de certains parce qu'on écoute une zique ultra kitsch, qui devient géniale pour les mêmes le jour où Tarantino en fait quelque chose! Mais tout ça QT n'y est pour rien! Je l'ai longtemps appelé le MOBY du ciné, mais c'était condescendant, et faire beaucoup d'honneur à ce musicien là.

J'ai toujours pris un plaisir au visionnage voire au revisionnage de ses œuvres. Tu ne m'entendras pas dire ça de James C! :wink: Je ne lui reproche pas d'être référentiel, geekesque ou compilationniste. Je crois même que j'aurais adoré le voir à la tête d'un projet tel que Expandables.

Bon ok, Inglorious et Django s'inscrivent un peu plus dans le monde réel, en se contextualisant vaguement autour de faits hysté/histo/riques. Bien que, aussi indéterminée fut-elle, ses précédents films étaient déjà des films d'époque. A part cela, ça ne me parait pas moins geek, référentiel et compilationniste qu'avant!
Je crois que j'aimais bien qu'on me parle de personnages "du milieu" plutôt amoraux. Convoquer le nazisme ou l'esclavage comme grande figure du mal pour décrire un parcours vengeur, dans lequel tout acte de violence libératrice est assouvie avec (forcément) la bénédiction morale du spectateur, me semble presque plus démago. Je crois que je préfèrais une violence un peu plus gratuite (bah oui, difficile à défendre mais j'en suis là...)
Par ailleurs, je crains que cette volonté de positionner ses personnages moralement face à un système inscrive plus ses films dans leur époque. Je veux dire la notre.
J'entends par là que Jackie Brown ou Pulp Fiction sont bien partis pour rester plus intemporels qu'Inglorious et Django qui en déclinant des modes de resistance font remonter des préoccupations de leur époque de production.
Mais QT reste un grand D.J. un cinéaste important, si ce n'est pour moi, du moins pour le cinéma. Ça je suis capable de le dire aussi de James C....
Modifié en dernier par MOSS le mer. 11 sept. 2013 - 7:50, modifié 1 fois.
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Pas cool de me faire sortir du bois affiche-ciné: Le contrat sur ma tête a encore augmenté, sans compter celui des fans de Moby qui m'avaient un peu oublié. Crotte. :evil:
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affiche-cine a écrit : C'est un programme qu'il avait annoncé dès le début en faisant Reservoir Dogs : un film produit par sa boite Bande à part (cf Godard et ses gangsters nouvelle vague), commençant comme L'inconnu de Las Vegas et articulant son récit autour de L'ultime Razzia.
Je suis pas sûr de ce que j'avance, mais je crois que "Réservoir Dogs" est simplement un remake non officiel de "City On Fire". Un film asiatique de Ringo Lam.

Sa trilogie "City/Prison/School On Fire" n'est jamais complétement sortie chez nous.
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Copains pour toujours 2
Sérieusement je m'attendais au gros bide à m'ennuyer ferme devant des blagues con-con et un Adam Sandler lourding, ce fut carrément à l'opposé de ce que je pouvais m'imaginer ! C'est très drôle et sympathique, pas beaucoup d'émotion, mais sincèrement on passe un très bon moment devant ce film. Je n'ai pas vu le premier, mais je ne comprends pas trop la presse qui le massacre à vif, c'est une "franchise" (entendre tous les films d'Adam Sandler en France) qui n'a jamais fonctionné dans notre pays, pourquoi rajouter tant de couche... Mais ça reste épatant qu'au USA cet acteur est ultra porteur et ses films fonctionnent d'enfer ! C'est la comédie type pour les américains, mais j'ai l'impression que c'est un cercle très fermé d'acteur, on retrouve souvent les mêmes avec lui.
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Room 237

documentaire sur le SHINING de monsieur Kubrick. Le chef d'oeuvre y est décortiqué, "à l'endroit à l'envers par devant comme par derrière" comme disait NTM. Ca navigue entre l'analyse filmique, l'analyse de sens cachés à la HODM (il y en a un qui voit les portrait de kubrick dans les formes des nuages au début du film... :lol: ) Mise à par ça, en fait, c'est plusieurs point de vue, chaque(ou beaucoup) de détails y sont analysés. "Kubrick ne laissait rien au hasard dans ses films" . C'est très intéressant et instructif. Une métaphore (ou parabole? je me rappelle plus mes cours de français...) du génocide des indiens d'amérique, ou de l'holocaust, un film sur le "passé de l'humanité qui regarde ses horreurs en face sans les oublier". Il est aussi question de la mise en scène du débarquement sur la lune par kubrick. Il y a n parrallèle avec les différents films de kubrick, son oeuvre quoi. Le sommet avec l'effet mirroir: quand certains passionnés démarrent le film, superposé, en même temps, l'un dans le sens normal, l'autre par la fin : le résultat est étonnant... Tout ça pour dire que Kubrick, que ce soit calculé ou non avait une très grande vision du cinéma, de ses films, de la puissance de tout ça, blablabla, et que c'est un super architecte de cinéma, tout simplement. Le cinéma comme art majeur. mais bon, c'est un documentaire sur une oeuvre déjà existante, donc sans grand intérêt mais instructif malgré tout.
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MOSS a écrit :Gonflant aussi d'être la risée de certains parce qu'on écoute une zique ultra kitsch, qui devient géniale pour les mêmes le jour où Tarantino en fait quelque chose! Mais tout ça QT n'y est pour rien! Je l'ai longtemps appelé le MOBY du ciné, mais c'était condescendant, et faire beaucoup d'honneur à ce musicien là.
en effet ça se ressent beaucoup ces formes de critiques qui ont du crédit par ce que ça tient de tel ou tel courant. Ca se soigne, mais quoi? Pas beaucoup de remises en question et ça retourne sa veste.... Trop peu qui se mouillent. La peur de s'affirmer. Où est la prise de risque? La période star ac' des nécrosés qui ne croient qu'aux classiques et se font des escares avec du remaché qui a déjà fait ses preuves: la sale époque des remixes qui puent.
Tiens bon la barre Moss!
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MOSS a écrit :Merci de me reformuler aussi clairement affiche, même si ce n'est pas pile poil ce que j'en dit. Kick-Ass aussi est une forme de méta cinéma pour moi (d'ailleurs l'association avec du Tarantino vient facilement à l'esprit de tous.)
MATRIX est une geekerie multiplagiaire sans qu'on puisse plus de 40 secondes douter de sa non-tarantinerie. QT et ce que j'en ressent ne se réduit vraiment pas à sa qualité de cinéma post-moderne.

Si j'aime les deux derniers? Vaste question. Il faut d'abord dire que je n'ai jamais détesté le bonhomme. Tout au plus son aura a pu m'énerver, parce que relayée par des camarades un poil incultes qui ne savaient rien de son art du recyclage. Gonflant aussi d'être la risée de certains parce qu'on écoute une zique ultra kitsch, qui devient géniale pour les mêmes le jour où Tarantino en fait quelque chose! Mais tout ça QT n'y est pour rien! Je l'ai longtemps appelé le MOBY du ciné, mais c'était condescendant, et faire beaucoup d'honneur à ce musicien là.

J'ai toujours pris un plaisir au visionnage voire au revisionnage de ses œuvres. Tu ne m'entendras pas dire ça de James C! :wink: Je ne lui reproche pas d'être référentiel, geekesque ou compilationniste. Je crois même que j'aurais adoré le voir à la tête d'un projet tel que Expandables.

Bon ok, Inglorious et Django s'inscrivent un peu plus dans le monde réel, en se contextualisant vaguement autour de faits hysté/histo/riques. Bien que, aussi indéterminée fut-elle, ses précédents films étaient déjà des films d'époque. A part cela, ça ne me parait pas moins geek, référentiel et compilationniste qu'avant!
Je crois que j'aimais bien qu'on me parle de personnages "du milieu" plutôt amoraux. Convoquer le nazisme ou l'esclavage comme grande figure du mal pour décrire un parcours vengeur, dans lequel tout acte de violence libératrice est assouvie avec (forcément) la bénédiction morale du spectateur, me semble presque plus démago. Je crois que je préfèrais une violence un peu plus gratuite (bah oui, difficile à défendre mais j'en suis là...)
Par ailleurs, je crains que cette volonté de positionner ses personnages moralement face à un système inscrive plus ses films dans leur époque. Je veux dire la notre.
J'entends par là que Jackie Brown ou Pulp Fiction sont bien partis pour rester plus intemporels qu'Inglorious et Django qui en déclinant des modes de resistance font remonter des préoccupations de leur époque de production.
Mais QT reste un grand D.J. un cinéaste important, si ce n'est pour moi, du moins pour le cinéma. Ça je suis capable de le dire aussi de James C....
Je croyais que le rouge pour la typo du pseudo était réservé à Rem.

Je ne me souviens pas suffisament de Kick Ass pour savoir ce qui est méta dans ce film qui m'avait enthouisiasmé. A revoir, donc.

Bien d'accord avec toi, Matrix est une vaste entreprise de recyclage sans réelle originalité. A l'époque de sa sortie, je m'étais fait piégé, j'avais cru que c'était vraiment bien, mais ça n'a pas duré (c'était ma période de boulimie, les 2 vhs tournaient en permanence, un qui enregistre, l'autre pour lire).

"camarades un poil incultes qui ne savaient rien de son art du recyclage". Cela prouve que Tarantino est un grand cinéaste populaire, comme Kubrick a pu l'être paradoxalement. Leurs films fédèrent (ou ont fédéré) beaucoup de publics différents, des intellos, des prolos, des bourrins. On ne les aime pas tous pour les mêmes raisons mais ce sont des oeuvres culturelles transversales.

Tarantino, son Expendables, c'est un peu Inglourious Basterds...

Avec Django et Inglourious, en laissant un ingrédient extérieur au cinéma rentrer dans le film, l'Histoire, QT aère son cinéma qui perd en geekitude (un peu) au passage.
Je suis d'accord sur ta remarque au sujet de la démagogie de la démarche de QT, il exploite notre cerveau, notre culture, notre sous-culture. On est pas obligé d'aimer, à chacun son seuil de tolérance. Moi par exemple, je trouve la démarche d'un Haneke assez détestable et certains Lars Von Trier aussi (mais de manière plus puérile chez lui).

Mais dans le fond, nous sommes parfaitement d'accord au sujet du talent du bonhomme... ;-)
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l'écureuil a écrit : Je suis pas sûr de ce que j'avance, mais je crois que "Réservoir Dogs" est simplement un remake non officiel de "City On Fire". Un film asiatique de Ringo Lam.
Simplement un remake ? C'est tout de même très reducteur, non ?

Il est notoire que Tarantino a été très influencé par le cinéma Hong Kongais des années 90, ça n'en fait pas un plagiaire pour autant, je crois qu'on a dépassé ce débat depuis longtemps...
gustavo a écrit : mais bon, c'est un documentaire sur une oeuvre déjà existante, donc sans grand intérêt (...)
Ah ? 003654
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