Once Upon a Time in Hollywood

tout ce qui concerne les projecteurs, plateaux, lanternes, automates etc...
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Moi j’aime bien, que ce soit la proj argentique ou numérique.

Par contre effectivement il faut pas que ce soit un tirage comme les dernières années de projection sinon ce sera pas joli.
Il faut une belle copie comme dans les débuts années 2000
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Ceci Moss était ton 7000ème message sur le forum : «Bah moi j'aime la vraie purée de pommes de terre, et moins la purée en flocons.»

J'y vois de la poésie ;-)
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Eh oui, j'aime ça et j'ai décidé de ne plus m'en justifier. Mais je trouverai une autre métaphore la prochaine fois.
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Coeur Noir a écrit :Et en quoi une projection pellicule rend-elle le film plus intéressant ou réussi, sérieusement ?

Pour les points, rayures et marques de collages que les salles suivantes récupéreront ?
Avec des vrais morceaux de mauvaise fois à l'intérieur.
proj a écrit : Je suis d'accord. Ca n'a techniquement aucun intérêt le film ayant été post produit en numérique (tournage en 35).

Les copies sont tirées depuis un DI 4K. Les DCP 4K sont sûrement supérieurs à tous les niveaux (fidélité colorimétrique, piqué...). Sans même parler du son non compressé sur DCP donc très largement supérieur.
L'argument de la post-production n'est pas pertinent, les films étaient post-produits en numérique bien avant l'apparition des DCP dans les salles, et pourtant ce sont des films que les cinémathèques devront montrer sur support film. La post-production n'est qu'une étape intermédiaire dans la fabrication d'un film. Au cours d'une création artistique, il peut y avoir changement de média, ce n'est pas un problème. Pour une sculpture de Rodin, l'original est-il le bronze exposé dans les musées ou le modèle en plâtre modelé par les mains du maître ?
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Affiche-Ciné a écrit :Pour une sculpture de Rodin, l'original est-il le bronze exposé dans les musées ou le modèle en plâtre modelé par les mains du maître ?
Et donc, lequel faut-il voir pour être « touché » par l'œuvre ?
Avec des vrais morceaux de mauvaise fois à l'intérieur
Oui, oui, et non ;-) Je n'aime pas davantage un film parce qu'il m'est présenté avec des artefacts de projection…

Nous sommes encore quelques-un⋅e⋅s ici à avoir passé des années de notre vie à tenter de réduire la survenance de ces artefacts inévitables du support analogique et aujourd'hui il faudrait les voir comme une bénédiction ?

Niet, ce sont des défauts liés aux limites du support de l'œuvre, pas l'œuvre elle-même.

Quand on regarde la Joconde aujourd'hui, on ne voit pas celle qui est sortie éclatante de l'atelier du maître. Ça ne nous empêche pas d'être ému, mais ce qu'on regarde alors dans ce cas ce sont aussi les siècles qui nous séparent de sa création et l'improbabilité que cette pièce unique soit encore regardable aujourd'hui. C'est un mix entre l'œuvre, son contexte historique, le travail des conservateurs, etc.

Regarder aujourd'hui Once Upon A Time ne relève pas d'une démarche muséale. Le fait qu'il soit proposé en pelloche relève du happening artistique - genre vouloir faire croire qu'il aurait été tourné à l'époque de ce qu'il raconte. Pourquoi pas mais je ne suis pas sûr qu'un tirage pellicule « d'aujourd'hui » fasse justice à cette démarche.

Note : je fais confiance à Tarantino pour savoir formellement retranscrire les « artefacts » cinématographiques d'une époque autant dans le style, la narration, l'esthétique ou les vraies-fausses rayures, traces de coupes, soubresauts - parce qu'il sait, connaît, étudie tout ça depuis toujours.
À contrario quand ce genre d'hommages au cinéma d'époque est tenté par des jeunes incultes c'est souvent ridicule : utilisation d'effets numériques poussière / granulation / tâche qui manquent d'aléatoire ou d'ancrages réels, de cadre simili 8/16mm avec coins arrondis, pseudos virage et désaturation des couleurs… là c'est l'artificiel et l'ignorance qui sautent aux yeux. Mais encore une fois il ne s'agit pas tant du support de l'œuvre que de la culture et du savoir-faire des faiseurs de films : on peut au travers d'une projo num 4K
traduire dignement l'ambiance d'un tournage des années 50 sans obligatoirement n'utiliser que du matos des années 50.

tl;dr
num' ou pelloche chacun ses avantages et inconvénients. Ce qui me questionne c'est :
⋅ quelle est l'influence du support sur l'intérêt de l'œuvre,
⋅ l'intérêt d'une sortie sur pellicule en exploitation aujourd'hui.
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L'argument de la post-production n'est pas pertinent, les films étaient post-produits en numérique bien avant l'apparition des DCP dans les salles,
Ce pourquoi le 35 mm n'avait plus de sens depuis la généralisation de la post prod numérique entre 2003 et 2006.

Si le DCP n'est pas arrivé dans les salles avant, c'est pour des questions économiques et non techniques.
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Coeur Noir a écrit : Et donc, lequel faut-il voir pour être « touché » par l'œuvre ?
Je ne saurai être prescripteur, ça ne m'intéresse pas, j'ai vu les 2 versions et ce furent deux moments différents pour beaucoup de raisons. Ta question sous-tend l'idée qu'il y aurait une version plus originale que l'autre. Ce n'est pas le cas. Ce Tarantino est donné à voir aux spectateurs, en première sortie, en DCP, en 35mm et même en 70mm aux USA, chaque version est originale et a la même légitimité que l'autre. Elles existent toutes, et qui plus est, par la volonté du créateur lui-même.
Coeur Noir a écrit : Quand on regarde la Joconde aujourd'hui, on ne voit pas celle qui est sortie éclatante de l'atelier du maître. Ça ne nous empêche pas d'être ému, mais ce qu'on regarde alors dans ce cas ce sont aussi les siècles qui nous séparent de sa création et l'improbabilité que cette pièce unique soit encore regardable aujourd'hui. C'est un mix entre l'œuvre, son contexte historique, le travail des conservateurs, etc.

Regarder aujourd'hui Once Upon A Time ne relève pas d'une démarche muséale. Le fait qu'il soit proposé en pelloche relève du happening artistique - genre vouloir faire croire qu'il aurait été tourné à l'époque de ce qu'il raconte. Pourquoi pas mais je ne suis pas sûr qu'un tirage pellicule « d'aujourd'hui » fasse justice à cette démarche.
Tu penses qu'au début de son existence publique, une oeuvre est dissociable de son support, et puis que quelques années plus tard, à un moment on décide que la création immatérielle et son média ne font qu'un ?
Et bien non, cette idée c'est juste un fantasme de dématérialisation très lié à notre société du début du XXIème siècle, en fait l'oeuvre est indissociable de son/ses support/s d'origine dès le début, ce "mix" existe dès l'origine, démarche muséale ou pas.
Tu exprimes un jugement personnel concernant l'existence du film en 35mm, à raison ou à tord, on a tous une opinion, mais il trahit juste une envie de simplification, de lisibilité, comme s'il devait y avoir une version unique, ultimate edition, tendance hyper lourde aujourd'hui. Mais reconnaître que l'histoire du cinéma est infiniment complexe et en accepter ses différentes réalités est bien plus intéressant à mon sens.
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Ta question sous-tend l'idée qu'il y aurait une version plus originale que l'autre
Nope, c'est pas ma question qui sous-tend cette idée, mais ton exemple du Rodin : tu suggères qu'il y a l'original passé par les mains du maître et des copies officielles. Et je dis justement que pour l'émotion du spectateur, le fait de voir l'une ou l'autre ne change pas forcément grand'chose ( sauf si son intérêt se trouve dans le périple historique plutôt que le résultat artistique ).

Dans l'exemple de la Joconde, on est face à un objet matériel unique qui est l'œuvre elle-même - support indissociable - mais + ou - outragé par le temps et les efforts de conservation. On n'est plus face à l'œuvre telle que créée et vue initialement, pourtant il s'agit de l'originale.

Pour un film, on a toujours été que dans l'expérience d'une reproduction mécanique d'un moment définitivement disparu ( le tournage + tout le boulot qui s'en suit ) fixé "ultimement" sur un support apte à la duplication, support limité par les technologies et savoir-faire à l'époque de cette fixation. Le cinéma s'est construit avec la pellicule par nécessité contrainte, pas par choix, y avait pas le choix on savait pas faire autrement ( + rationalisation économique et industrielle comme avec le num' aujourd'hui ).

Maintenant qu'il n'est ( quasiment ) plus fixé sur de la pellicule, le cinéma est-il mort pour autant ? Non. On continue de raconter de belles histoires avec du son et des images animées à voir en salle, ensemble, sur une grande toile ( ou une grande dalle de led bientôt ). On en est toujours au même point : on essaie toujours de fixer cette œuvre immatérielle qu'est un « film » ( synecdoque particularisante, partie pour le tout ) via des moyens qui permettent sa re-production, sa re-présentation devant des spectateurs.

Par ailleurs si on peut reprocher à la rationalisation industrielle d'avoir une mauvaise influence sur la qualité intellectuelle/artistique des œuvres, cela ne crée pas pour autant un lien direct de cause à effet entre fin-de-la-pellicule et fin-du-beau-cinéma-plein-d'art. C'est un concours de circonstances motivé par les mêmes raisons : vendre au plus grand nombre. Et ça n'est pas nouveau.

Alors opinion ou pas ? Pour moi le film est dissociable de son support de fixation. Par contre il me semble indissociable du lieu où on le re-présente, où on le vit en tant que spectateur. Et c'est peut-être bien le concept de « séance de cinéma » qu'il faudra un jour protéger, comme on protège des recettes de pain ou des danses folkloriques. Car l'œuvre cinématographique la mal nommée film, elle, n'est pas foncièrement en danger - tout comme le roman n'a pas disparu au prétexte qu'on peut le lire autrement que sur du papier…
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Coeur Noir a écrit :
Ta question sous-tend l'idée qu'il y aurait une version plus originale que l'autre
Nope, c'est pas ma question qui sous-tend cette idée, mais ton exemple du Rodin : tu suggères qu'il y a l'original passé par les mains du maître et des copies officielles.
Il est trop tard pour te répondre en détail mais sache qu'il y a un quiproquo concernant le Rodin, certes j'étais volontairement tendancieux, à dessein : le plâtre, bien qu'il ait été modelé par l'artiste lui même, n'est qu'une étape dans la création, c'est quelque chose qui n'est pas donné à voir au public, les bronzes sont les originaux issus de cette matrice (et le changement de support dans le cours de la création ne remet pas en cause la légitimité de l'objet/oeuvre final). De la même manière, les négatifs des photographes, les négatifs caméra des réalisateurs ne sont pas des originaux mais des matrices. Pour un livre, on parle de l'édition originale mais on ne dit pas de la première version, sortie du bout des doigts de l'auteur, que c'est l'original, on parle de manuscrit/tapuscrit. Il en va souvent ainsi dans l'art à l'heure de sa reproduction mécanisée. Mais au XXIème siècle, 150 ans après les révolution industrielles, il semble que nous ne soyons toujours pas sortis du fantasme de l'unicité de l'oeuvre. C'est difficile de reconnaître l'aura de l'oeuvre quand elle n'est pas unique.
Là où on semble se rejoindre, c'est dans l'idée que la seule copie 35mm ou le seul disque dur contenant un DCP ne suffit pas à faire oeuvre, l'expérience de projection doit en être faite, il y a là l'idée de performance, d'art performatif.
Bonne nuit !
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Ha ha, j'ai dit que je ne justifiais plus, que j'en ai marre du débat, mais j'aime vous lire.
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Walter Benjamin like this.

Film ou DCP, ce film est à mon avis le moins bon Tarantino. C'est finalement un film assez commun, qui sera vite oublié je pense.
Surprenant de sa part, mais il y a un gros manque de scénario.
Le casting de dingue fait le taf et la direction d'acteur est toujours excellente, donc on ne s'ennuie pas franchement, mais on a largement le temps de se demander où est passé l'histoire tout du long des 2h40 du film. J'ai l'impression d'avoir vu un bout à bout rassemblant plusieurs histoires dont le seul point commun est l'unité de temps et de lieu, assemblées laborieusement par des séquences plates.
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Je pense au contraire que sous des aspects ultra accessible, c'est un film qui nous montrera sa profondeur avec le temps. On en reparle dans quelques années... 1353
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MOSS a écrit :Je pense au contraire que sous des aspects ultra accessible, c'est un film qui nous montrera sa profondeur avec le temps. On en reparle dans quelques années... 1353
Tu as peut être raison... Déjà après quelques jours mon opinion a un peu changé.
D'ailleurs j'ai complètement dérapé dans mon précédent message : ce n'est sûrement pas le moins bon Tarantino, ses trois derniers opus étaient franchement mauvais (Inglorious, Django, Les 8 salopards).
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Je l'ai également préféré aux précédents films (Boulevard, Inglorious, Django, H8), j'ai eu l'impression que pour une fois, il ne se regardait pas filmer les belles scènes de dialogues qu'il avait écrites. C'est plus sobre, plus sec et chaque scène a vraiment son importance.
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pour moi ce n'est pas une historie que c'est bien on moins bien qu'un DCP, mais c'est aussi un maniéré de se faire plaisir au taff et de travailler avec se genre de matériel le plaisir de manipuler la peloch et de la charger dans le projo et entendre le clicti mécanique...

tout ça fais aussi parti du plaisir du travail !! :p
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