Baisse des entrées en 2018

Discussions en rapport avec le cinéma et les techniques cinématographiques.
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« Mais aujourd'hui, dans ma salle, on a rien avant la 5e semaine et c'est le motif qu'avancent les distributeurs pour nous refuser les copies, en gros : "vous ne faites pas d'assez gros chiffres pour que nous payions des VPF chez vous" » Ok, c'est moche, on arrive sur la fin du dispositif VPF et certains commencent à utiliser cet argument pour exclure des salles. Glisser les termes « médiateur du cinéma » dans la prochaine conversation que vous aurez avec ce⋅s distributeur⋅s. Et pour saisir le médiateur → http://www.lemediateurducinema.fr/Media ... ation.aspx
Ce que tu évoques là est typiquement le cas visé par la loi.

Vous avez encore des salles sous VPF et vous gérez ça en direct avec chaque distributeur ?

« Après le spectre du piratage ça fout les foies au "gros" du secteur, des sociétés comme Disney, Universal ou aujourd'hui Netflix peuvent perdre quelques miettes de leur maxi gâteau à cause de cela, mais les acteurs plus modestes n'y perdent rien à mon avis. » Mince tu vas croire que je cherche à te contredire à chaque fois, c'est pas mon but promis ! Il me semble que c'est complètement l'inverse, en fait. Tout le monde a intérêt à ce que les films génèrent des recettes traçables. C'est bon pour les ayants droits directs, c'est bon pour la filière cinéma dans son ensemble ( surtout en France tant que les mutualisations interpro restent un principe fondateur - mais c'est un choix autant politique qu'économique, donc pas indéboulonnable… )
Dans ce contexte où les divers métiers sont financièrement inter-connectés voire inter-dépendants, le facteur d'échelle et la concentration sont une sorte d'assurance tous risques : Sony il y a quelques mois s'est fait sévèrement « piraté* » ( leak de scripts, de projets de jeux vidéos, de contrats impliquant des stars… ) et ? Rien. Sony est toujours là parce qu'ils ont les moyens d'encaisser un tel aléas. Disney est parfaitement conscient que certains de ses films ont été disponibles en qualité Blu-Ray avant leur sortie dans certains pays, conscient aussi que ça risque encore d'arriver ( sinon ils arrêteraient les sorties décalées de plusieurs mois entre certains pays… Ralph 2.0, on parie qu'il est dispo illégalement en ripBR et VF dès Noël, probablement sur un site russe ? ) mais à leur échelle macro-mondiale c'est peanuts comme manque à gagner, ça n'empêchera pas le film de générer des grosses recettes « propres »…

* piraté, là pour le coup avec le vrai sens du terme : s'introduire illégalement dans des réseaux d'informations confidentielles pour voler des documents sensibles.

Tu as raison que le maintien des avancées techniques est un axe de développement des salles, mais ça a toujours été vrai finalement, c'est sans doute plus « rapide » aujourd'hui mais je pressens que ça va fonctionner par paliers ou seuils successifs : nos prochains projos quand les actuels casseront seront forcément laser, puis quand ceux là casseront des dalles géantes ou autre chose, on verra…

Il me semble qu'il y a d'autres axes de développements : comment on vend la séance de cinéma aux humains ? Comment on leur parle des films ? Comment on leur donne envie de sortir de chez eux ? Comment on fédère des groupes de spectateurs suffisants pour justifier l'organisation d'une ou plusieurs séances ? Comment on donne à nos « clients » la possibilité de nous dire ce qu'ils attendent de cette expérience ? Voire leur donner la possibilité de faire venir jusqu'à près d'eux tel film parce que leur nombre est suffisant pour « rentabiliser » telle séance ? J'ai l'impression qu'aujourd'hui en tant qu'exploitant - modeste ou indé - on n'a pas encore la souplesse opérationnelle entr'ouverte par la dématérialisation, et du coup pas toutes les opportunités de ( re ) créer un lien fort entre nos salles et nos spectateurs autour de chaque « événement » film…

Et ce lien me semble-t-il est plus important que le nombre de pixels à l'écran, plus susceptible de générer l'envie de ( re ) venir au ciné…
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Coeur Noir, je rejoins Rappa, évidemment que la VPF est une explication pour le décalage à la 5ème semaine, je l'ai entendue des tas de fois de la part des distributeurs petits et moyens. Pour ceux qui l'ignorent, la VPF n'est plus due par le distributeur à partir de la cinquième semaine d'exploitation d'un film.
Les distributeurs de "petits" films n'ont pas le choix de travailler sur la durée, pour limiter autant que possible les coûts de la VPF qui représentent pour eux une part importante du budget (alors que c'est négligeable pour les gros films), et essayer de faire durer leurs films jusqu'à la cinquième semaine où le coût des "copies" diminue dans des proportions importantes (le cout de la VPF peut représenter 80% du coût de la copie sur certains films "low cost").
C'est un jeu d'équilibriste très compliqué pour eux, parce qu'un film à 5 semaines, c'est plus très vendeur.

Pour les gros films, c'est un peu différent, il y a la volonté d'avoir le meilleur nombre d'entrées à la copie possible, et ça ne leur sert à rien d'avoir 2000 écrans qui passent le film, ça ne fera pas venir plus de monde voir le film. D'où des choix stratégiques qui pénalisent les petits exploitants.
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Faute à qui, Victoria et Rappa ? Aux distributeurs qui aujourd'hui n'incluent plus les coûts techniques du VPF dans leur frais alors que ce dispositif de régulation n'est pas officiellement terminé ! parce qu'en face d'eux ils ont globalement un marché de salles sorties du VPF assez grands pour avoir le choix…
15 ans en arrière la problématique était la même : ils devaient d'abord rentabiliser leurs premières salves de copies physiques avant de les faire circuler, ou gagner suffisamment d'argent pour faire du retirage… ( d'où ADRC et autres ) les 5 semaines de délai existaient déjà. C'est juste qu'aujourd'hui à l'heure du tout de suite maintenant permis par la dématérialisation, cette latence paraît longue comme un siècle, pour les salles comme les spectateurs.
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La faute à qui, ce n'est pas mon propos. Je dis juste que l'attente de la cinquième semaine est dû à ça pour beaucoup de distributeurs (si ce n'est tous).
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Ben si c'est un peu le propos car vous êtes 2 à dire que « 5ème semaine = faute des VPF ».

Or les faits disent que le délai à 5 semaines existaient déjà bien avant le numérique.

Au temps du 35, pour avoir une copie en SN une entente de programmation devait garantir généralement 6 semaines de programmation ( donc le ou les plus gros établissements d'une entente alternaient les SN et les plus petits les circulations, à la suite ).
L'ADRC par ailleurs n'intervenait pas dès la sortie des films, ou du moins pas sur tous les films qu'elle renforçait.
Donc retirage en deuxième ou troisième semaine puis circulation physique de la copie.
Et même en théorie d'après le vieux Code de l'Industrie Cinématographique, les itinérants ne devaient pas être servis avant la 10ème semaine ( code abrogé depuis, et règle qui heureusement n'était plus appliquée depuis des lustres… )
Alors oui par le jeu d'alternances entre salles dans les circul' / les ententes ça en faisait quelques une qui touchaient en 3ème semaine mais la plupart c'était déjà en cinquième voire plus tard.

Je me sens vieux d'un coup là… :mrgreen:

Si aujourd'hui des distributeurs usent de ce moyen de pression, alors il faut saisir le médiateur du cinéma car ils essaient de se soustraire à une règle qui est encore en vigueur. Après… on parie que la fin des VPF ne changera rien, et que ceux qui ne nous servent qu'en 5ème continueront ?

Le VPF-bouc-émissaire est une aubaine d'alibi quand on a en face de soi des gens qui pensent déjà que le numérique c'est le mal… Dans un tel contexte, ça leur évite d'énoncer la vérité douloureuse : tel distributeur gagne mieux sa vie en confiant son film à d'autres salles. Ce qui ramène à la question « Est-ce que les partenaires des salles ( producteurs, distributeurs mais aussi installateurs, fournisseurs de caisses et plate-formes de réservation… ) y croient encore, à la salle de cinéma ? »
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5 semaines seulement à l'époque du 35 ? J'ai souvenir de films qui arrivaient plutôt au bout de 3 à 6 mois avec des copies un peu fatiguées, dans le modeste cinéma de ma petite ville de province.
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Donc 5 semaines c'est toujours mieux que 3 à 6 mois :mrgreen: et la copie n'est même pas rayée !

Je n'ai que 20 ans de recul dans le boulot et il ne m'a jamais fallu 3 à 6 mois pour obtenir un film : ou c'est un choix très particulier, à assumer. Qu'il s'agisse d'itinérant, de salles associatives ou municipales, d'indépendants de « province » ( je déteste l'usage de ce mot en France ). Et selon les situations il y avait l'ADRC, l'ACiD, des « sous-distributeurs » régionaux ou des ententes de programmation.
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Oui, c'était il y a plus de 20 ans…
Encore une fois, je ne dis pas que c'est mieux ou moins bien qu'avant, mais que c'est une réalité pour beaucoup de distributeurs, pour des questions de rentabilité voire de survie. Sur le papier, faire 100 entrées sur une, deux, trois ou cinquante copies, ils s'en cognent un peu si le coût est le même, et si c'est sur une semaine plutôt que 6, c'est encore mieux (pas de boulot à faire pour travailler un film sur la durée). Mais ça ne marche pas comme ça, il me semble.
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Bjr,

Question sans doute très bête, mais comment récupérez-vous vos films, en transfert dématérialisé ou bien sur un disque USB...?

Dans le premier cas, il n'y a effectivement aucun réel obstacle technique à une distribution très large dès la sortie nationale.

Dans le second, le distributeur doit sans doute payer au labo chacune des copies de son film et on se retrouve avec une problématique similaire aux copies 35mm: plus je fais "tourner" les disques, moins ça me coûte...

Cordialement,

Fred
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C'est un mélange des deux suivant les films et les salles, mais le coût de la VPF dépasse largement le coût de la copie, qu'elle soit dématérialisée ou sur disque dur. La copie dématérialisée a aussi un coût (réseaux Globecast, Ymagis...), même s'il commence à y avoir des solutions à coût très faible (Indé-CP, Cinego).
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Fred93 a écrit :Dans le second, le distributeur doit sans doute payer au labo chacune des copies de son film et on se retrouve avec une problématique similaire aux copies 35mm
Alors oui et non sur ce point: Il arrive (rarement il est vrai) qu'un distributeur fasse tourner une copie très en amont de la sortie nationale. Ça casse vraiment le coût: rien n'empêche de demander à 5 cinémas de se la faire passer et d'avoir 5 écrans le jour de la SN au prix d'une seule copie. Reste que les VPF se calcule sur "5 copies actives" à l'instant T.
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Oui, mais même si les DD souffrent dans les multiples transports, on peut s'attendre à ce qu'ils soient réutilisables un certains nombres de fois.
D'ailleurs beaucoup de distributeurs/stocks utilisent des boîtiers de type icybox pour minimiser les coûts je suppose.
Avec la diffusion de plus en plus large du stockage flash on va obtenir des DD à l'espérance de vie plus longue et très rustiques (si le télétransfert n'a pas tué le game d'ici là).
Bref, on s'écarte un peu du sujet, mais perso j'aimerais que ma salle lâche les VPF, ça me ferait un gros argument pour obtenir les films un peu plus tôt (la 5e semaine c'est commercialement dramatique, notamment pour les films qui visent un public jeune).
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réponse un peu en décalé, faute à pas d'accès au site ( ? ) et puis bon c'est lundi…

« Mais ça ne marche pas comme ça, il me semble… » ouep ça c'est très variable ! On pourrait croire que c'est le nombre de spectateurs qui prévaut mais dans bien des cas c'est le nombre de séances qui importe.

Et c'est pas forcément les « plus gros » les plus « chiants » à ce sujet. Sur un film à peu de copies DCP, pour lequel un groupe m'avait sollicité pour une séance avec discussion ( donc on savait assez précisément quelles entrées on allait faire ) c'était soit au moins tant de séances, ou 2 semaines, ou minimum garanti. Au final on a dû faire 5 séances sur le film, soit 1 qui fait ( je sais plus genre ) 80 et 4 autres qui font moins de 10 entrées en tout. Ça se trouve c'est 10 personnes qui seraient peut-être venues à la séance unique si elles n'avaient pas eu le choix. Donc le bilan c'est :
- le distributeur a peut-être gagné 10 de +
- mais moi j'ai perdu les au moins 60 qu'auraient fait ces 4 séances avec la prog' « normale » du moment…

Et toutes les semaines on perd quelques entrées à cause de ce genre d'exigence sur le nombre de séances. Et c'est de pire en pire car les engagements de programmation ne vont pas arranger cette tendance…
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« le coût de la VPF dépasse largement le coût de la copie, qu'elle soit dématérialisée ou sur disque dur »
Inévitablement.
Puisque que grosso-merdo → petit coût d'un DCP + VPF = gros coût de la copie 35mm
Et VPF = ce qui paie l'équipement numérique des salles, donc dans leur intérêt.

C'est normal que les distributeurs veulent aussi profiter des avantages du numérique mais si la transition est effective dans toutes les salles, elle n'est pas déjà payée partout. C'est un dispositif qui n'a pas encore atteint son terme, encadré par la loi.

Que se serait-il passé s'il n'y avait pas eu les VPF ? Les salles les plus riches auraient financé elles-mêmes leur équipement numérique, les moins riches ne s'équipent pas, pendant ce temps les distributeurs tirent de - en - de copies 35 car de + en + chères ( le marché se réduit ) et ils servent davantage en DCP de + en + économiques et souples ( et rentables puisque dans les salles riches, c'est un cercle vicieux ). Là ça ne crée pas seulement un problème d'accès aux copies, ça détruit purement et simplement des salles et certainement des distributeurs.

Les distributeurs ont vu d'un assez mauvais œil le VPF parce que ça retardait le moment où eux feraient des économies mais ils n'allaient pas non plus prendre le risque que le marché de salles se disloque et rétrécisse. Ils ont pris leur mal en patience, sous conditions : c'est un one-shot ( il n' y aura pas d'autre dispositif vpf ) et c'est limité dans le temps. Et le passage par le législateur - certainement critiquable à bien des égards - a défini un cadre pour tout le territoire et les acteurs concernés, motivé par les craintes de positions dominantes / concentrations / dérégulations. Elles ont lieu autrement, et au delà du territoire national, c'est une autre histoire.

On ne peut pas dire non plus que le passage au numérique était un souhait ardent, ni des distributeurs ni des exploitants. Mais parmi tous les métiers de l'image et du son, le cinéma est le dernier à y venir. Pas par nostalgie ou noblesse de l'Art mais uniquement parce qu'un marché international existait et vivait sur un modèle économique « physique / analogique » plutôt rôdé. Puisque de la prod' au broadcast en passant par la photo, la musique ou l'édition papier, tout est déjà numérique, que cela arrive au cinéma n'était une surprise pour personne. Le mystère c'était plutôt le quand et combien de temps ça va prendre…

Bref on peut parler du VPF mais pas pour lui mettre sur le dos ( toute ) la baisse de fréquentation de 2018. Il peut poser des problèmes d'accès à des films mais c'est pas de sa faute à lui si la tendance mondiale des « clients » ( ben oui désolé le ciné c'est aussi du commerce ) est au tout, tout de suite, maintenant.

Et face à cette tendance, que voit-on ? Des exclusivités… Comme il y a des films qu'on ne pourra voir que sur Netflix, il y a des spectacles en direct qu'on ne pourra voir qu'au cinéma… Je ne sais pas si c'est une tendance mais des distributeurs communiquent autour d'une séance unique exclusivement au ciné… Il se passe quelque chose là, non ?
Modifié en dernier par Coeur Noir le mar. 6 nov. 2018 - 23:58, modifié 1 fois.
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Non clairement, les VPF ne peuvent être chargés de la responsabilité d'une baisse de fréquentation (si baisse il y a, attendons les chiffres définitifs).
Perso je pense que la salle de cinéma à encore de l'avenir mais il faut se donner la peine de faire du taf de qualité : programmation (c'est le coeur du métier selon moi), accueil, prestation technique, etc...
Il y a de la place pour tout le monde du plus gros au plus petit, ça paraît évident quand on mate les stats dans des publications comme Box-Office ou Le Film Français : le public est pas mal clivé entre jeune/vieux, urbain/ruraux, etc... faut juste s'adapter à son secteur et trouver son public.
Ce qui me rend ouf c'est de voir les exploitants qui ne font aucun effort de prog ou de service, en gros qui n'ont rien changé depuis les années 80, qui pleurent parce que les gens restent devant netflix.
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