THE CANYONS
le F.A. nous fait la comparaison avec Mulholland Drive: tutututut...
Le point commun? Juste l'intrigue qui se passe dans un Hollywood, entre acteurs, producteurs, relations, pouvoirs, trahisons, intérêts, influences... Donc ça se passe chez des riches du royaume.
Mais la mise en scène est pauvre. Le ressenti en ressortant de la salle aussi.
Ce que j'ai noté d'intéressant cependant c'est ce semblant de parallèle avec la fin d'une ère du cinéma, les photos des salles de cinémas fantômes, abandonnées, en ruine, "post-apocalyptique". La fin d'un pan. Le pouvoir d'un pan de l'empire hollywoodien est sur la déchéance.
les protagonistes : "oulàlà, on a peur des pauvres, d'être pauvre: tout sauf ça!"
Le cinéma produit aujourd'hui c'est la déchéance, le déclin d'un empire mais qui coûte que coûte veut conserver le pouvoir. Tellement le propos est réussi le film tombe dans le trou: c'est naze.
Mais ça donne à penser sur ce versant d'Hollywood: qui a le vrai pouvoir? les plus vieux. Les vieux eux ferment leur gueule, laissent faire sans rien dire. L'illustration est naze. Hollywood est un enfant gâté dans tout les sens du terme.
note: 1,5/5
GLORIA
Gloria est souriante. Elle se laisse pas abattre. Elle approche de la soixantaine. Elle est célibataire (divorcée) et elle vie comme une jeune: sort, danse, rit, boit des coups tard, clope, séduit... Donc en fait c'est pas propre aux jeunes. Le film traite entre autre de la sexualité des sexagénaires. Le film se passe parmi la bourgeoisie de Santiago.
Il est question de la solitude de Gloria, de la solitude de la jeunesse. Des vieux dans la modernité. Les amoureux sont-ils ingénus? Les hommes sont castrés.
Selon les personnages, bourgeoisie éclairée, une question est cependant abordée dans un dialogue qui me laisse un peu douteux: la révolution des jeunes serait une révolution spirituelle qui passerait par facebook, twitter... Aïe...
Par ailleurs une petite touche qui rappelle Frances Ha.
L'actrice qui joue Gloria est top. Ours d'argent justifié.
note 2,5/5
LES BRUITS DE RECIFE (O SOM AO REDOR)
C'est très bien filmé et un très gros travail du son, le film est prenant dès le générique.
A travers une rue, quartier classe moyenne de Recife on a une peinture dans son entier de la société brésilienne. Le tableau est impressionnant. Le meilleur film que j'ai vu cette année.
note : 4/5
HER
les acteurs sont OK.
Les dix premières minutes aussi, qui nous donne l'idée du film, intéressante.
Mais rapidement Spike Jonze nous donne un dialogue avec sa conscience. On a à faire à des déboires amoureux et c'est nul à chier. Une histoire d'amour simplette. Sur 2 ou 3 points de sciences fiction c'est interessant mais c'est tout. Histoire d'amour bourgeoise mielleuse.
merde, un oscar pour ce scénar?
note 1,5/5
L'ETRANGE COULEUR DES LARMES DE TON CORPS
Giallo à l'état brut. Gants de cuir, lames, ésotérisme, érotisme, sadisme, disparitions, meurtres... Très belles photos, ralentis, et la musique des années 70 très efficace. A l'instar de Amer c'est souvent filmé en gros plan, travail de son, qui prêtent à la claustrophobie, dans un lieu fermé, ici un immeuble. C'est angoissant et je suis ressorti de là sans beaucoup de réponse à l'intrigue, le mystère en entier. Onirique ou plutôt cauchemardesque, angoissant, mystérieux. Mais je ne sais si malgré tout j'en garderai un grand souvenir.
note: 2,5/5
ONLY LOVERS LEFT ALIVE
Filmé à la cool que c'en est agaçant sans que ça pisse bien loin. L'underground embourgeoisé. Jusqu'à ce que les personnages décident de sortir du huis clos, là Jarmusch devient sincère et se rattrape. C'est bof mais c'est pas mal.
note 2,5/5
WRONG COPS
Quentin Dupieux, emprunte au surréalisme, confère à l'absurde et envoi du très drôle. C'est un film généreux. Derrière des allures de comédie on marche sur certains points qui se révèlent être des abîmes.
Le meilleur film que j'ai vu cette année (avec
Les bruits de Recife).
note 4/5