CINEMATOGRAPHE R.I.P.

tout ce qui concerne les projecteurs, plateaux, lanternes, automates etc...
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Re: CINEMATOGRAPHE R.I.P.

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sissi a écrit : Pas d'opérateur pour râler qu'on encombre SA cabine avec du vieux mobilier ou des cartons de pots de pop-corn.
" On ne peut pas laisser des bouffeurs de pop-corn nous dire ce qu'on doit faire..." (Clint Eastwood)

Bon, ben voilà.
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Re: CINEMATOGRAPHE R.I.P.

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Je fais partie des nostalgiques du double poste avec lanterne à arc. A cette époque révolue depuis environ 40 ans le métier de projectionniste était un vrai métier. Les changements de poste intervenaient toutes les vingt minutes. Le projectionniste était en permanence en cabine (1 cabine, 1 opérateur). La qualité de la lumière, du son, de la projection était vérifiée en permanence. Bien sur, la qualité des optiques les perfectionnements du son sont aujourd'hui bien meilleurs mais RIEN ne remplacera l'HOMME et pas seulement dans une cabine de projection. Seulement à notre époque où seul compte l'ARGENT il faut à tout prix remplacer l'homme par la machine pour faire toujours plus de fric.
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Re: CINEMATOGRAPHE R.I.P.

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e vous invite tous à lire les mots de Caroline Champetier dans la newsletter de l'A.F.C.
Carolin Champetier a récidivé dans les Cahiers du cinéma, excellent article que j'ai diffusé auprès de ma direction, de mes collègues et même des spectateurs les plus curieux
http://www.afcinema.com/Le-numerique-a- ... orcee.html
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Re: CINEMATOGRAPHE R.I.P.

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C'est horrible ce qui m'arrive. Je sais depuis le début que je vais devenir le vieux con de service. Même quand je suis passé au stade de la perplexité. Même avant, quand j'en étais au stade de la curiosité.
Je suis convaincu que la transition numérique a bien des vertus, a une logique. Je vois ce que ça permet de différent à tous les stades de la vie du film. Je vois aussi ce que ça permet en plus en salle (le hors-film...) Mais beaucoup de choses sont pensées pour les gros. Les petites voix diront bientôt "p'tain, mais pourquoi on est passés au numérique déjà?" Pas pour l'accès aux copies, ce à quoi je croyais encore il y a peu...quand cela se traduit par une présence quotidienne pour ingester à la hussardes des DCP qui doivent repartir le jour même pour un autre serveur du même département, ça fait exploser les heures des opérateurs... Je ne parle pas du budget brûleurs et des angoisses techniques plus ou moins justifiées auxquelles toutes les salles sont soumises. Mais vu que je me fous du relief (avis personnel) j'en reste à mon constat de départ: En numérique, quel son! Mais dans quelques années, mes esgourdes subiront leur usure normale et je ne distinguerais plus forcément un son very hi-fi d'un son correct. Faut voir déjà de ce dont je me contente pour peu qu'un film soit bon...
C'est la blase de vieillir si vite. :(
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Re: CINEMATOGRAPHE R.I.P.

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C'est le paradoxe de la technologie: plus on agrandit le champ des possibles techniques en théorie, plus les comportements uniformisent les pratiques et la production...
La convergence numérique des supports devrait permettre un plus grand accès à la création, à la diffusion, à la diversité...
En pratique, euh 003654
Enfin les gens qui s'empareront de tout ça ne sont peut-être pas encore réveillé/nés/conscients?

Sinon, y'a des jours comme ça, où en effet, c'est horrible ce qui m'arrive :D
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Re: CINEMATOGRAPHE R.I.P.

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La diversité, c'est bien le maître argument de toutes les mutations récentes.
Les multiplexes, après avoir fait illusion quelques années, me donnent l'impression de tous jouer la même chose. De selsing en interlock, même en 35mm, avoir un max de salles sur ce qui marche, c'est tout ce qui compte.
Et comme la VF fait plus de recette "désolé monsieur, nous avons un problème technique avec la copie V.O. mais nous consacrons 5 salles différentes à ce film en V.F. si vous voulez."

Le numérique? Bon ok, des concerts, des opéras, du théâtre, diversifions, il ne surnagera que les expériences un poil rentables d'ici peu. C'est vrai que seulement 400 films sortent par an en France, les cinémas doivent se diversifier.
Mais pour les petites salles, ça permettra parait-il d'avoir un accès facilité aux copies. Ah bah oui, ne pas jouer Harry Potter N°7 en 7ème semaine ça m'intéresse, ça va diversifier un peu ma prog... Euh, le public, lui, en première semaine, il se voit proposer le même film partout, partout parout. Diversité vous disiez?

Tiens? Y a Harry Potter 6 à la téloche. On se le mate?
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Re: CINEMATOGRAPHE R.I.P.

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la diversité et le blabla culturel ne rentre pas en compte le seul but du numérique c'est le controle de la production a la diffusion la main mise sur toute la chaine le rêve de tous ces financiers.
le projecteur 35mm est une aberration industriel quasi indestructible reparable par le projectionniste et capable avec des evolutions minimes de passer tous les films et format sonores.

le numerique c'est tout l'inverse avec a la clé la possibilité d'inventé tout un tat de choses payantes pour pouvoir passer un film... c'est la mort du petit exploitant et la redirection du client enfin du flux financier vers les gros complex.
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Re: CINEMATOGRAPHE R.I.P.

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@Moss, FiatLux et thicox : vous me filez le bourdon car vous avez aussi raison... Chez "moi" avec le num' on passe plus de films qu'avant (à priori c'est l'A&E et le jeune public qui en profitent, et les niches/films de genre, oui, oui ça veut aussi dire qu'on passe des navets...) et on a besoin de salles supplémentaires...

Z'étaient où y a dix ans les petits (exploitants/distributeurs) pour être curieux, pour réclamer des calendriers de transition, des intégralités de catalogues distro dispo en num', des mutualisations autant sur le financement que sur la programmation et les plans de sortie ???

Il y en avait quelques-uns qui se sont faits huer par leurs collègues parce qu'ils abordaient le sujet - c'est tellement plus important qu'un ancien boss de chez Pathé parte en croisade contre les internautes... comme si ça allait ramener des films et des spectateurs dans les "petites" salles.

Alors non, ce n'est pas "bien fait pour eux", bien sûr mais c'est quand même leur attentisme (et individualisme) qui a laissé le champ libre aux "gros". Aujourd'hui, encore plus qu'au temps du 35mm le seul combat à mener est celui d'un accès plus rapide pour toutes les salles à tous les films, chose qu'en théorie la numérisation/dématérialisation permet.

Il n'est pas trop tard.

Pourvu qu'il ne soit pas trop tard - la mauvaise (et justifiée) perception de la 3D par le public est-elle le signe d'une envie de diversité et de qualité, un appel pour davantage de films en tout genre pour convaincre toujours davantage de spectateurs de franchir nos portes ?

Je ne crois pas qu'on risque de voir 2000 écrans diffuser le même film en première semaine, justement parce qu'il y a toujours d'autres films à montrer. Et si c'était le cas, ce gros machin s'écroulerait si vite qu'il laisserait la place pour autre chose, non ?

(je sais je suis d'une grande naïveté parfois)
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Re: CINEMATOGRAPHE R.I.P.

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Ah mais merci, car naïveté ou pas (sans doute pas, tu es trop bien placé et renseigné pour manquer de hauteur de vue) tu fais preuve du bel optimiste qui donne quand même bien envie devoir où on va. Les arguments qui font vraiment mouche te viennent toujours au bon moment (pour moi.) Ceci dit, j'aime bien cette affirmation aussi
le projecteur 35mm est une aberration industriel quasi indestructible reparable par le projectionniste et capable avec des evolutions minimes de passer tous les films et format sonores
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MOSS a écrit :Ceci dit, j'aime bien cette affirmation aussi
le projecteur 35mm est une aberration industriel quasi indestructible reparable par le projectionniste et capable avec des evolutions minimes de passer tous les films et format sonores
Je la trouve pertinente en fin de phrase, également.

Tout aussi pertinente que
le briquet à silex est une aberration industrielle quasi indestructible, qui ne nécessite pas de réparation et est capable d'allumer un feu de barbecue pour quiconque sait s'en servir en à peu près autant de temps qu'un Zip ou autre merde consumeriste capitaliste.
Ceci dit, l'homo sapiens, dans sa connerie profonde, a du préférer le Zip au silex pour se faire son petit barbecue du dimanche... va comprendre Charles.
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1353
Disons que la cohabitation des deux systèmes d'allumage du barbek' ne revêt pas les même enjeux et implications...
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MOSS a écrit :1353
Disons que la cohabitation des deux systèmes d'allumage du barbek' ne revêt pas les même enjeux et implications...
implications, certes.
enjeux, je ne sais pas.
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Re: CINEMATOGRAPHE R.I.P.

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meuh si tu sais. :mrgreen:
Dans un cas, on crée un marché.
Dans l'autre on en fait imploser un existant dans la cadre d'une mutation sans mesure (contrairement à ce qu'on dit, rien ne s'y compare) avec celles qu'il avait connues.
Pour le meilleur [?]
Alors enjeux il y a... pour un paquet d'anciens et nouveaux acteurs.
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MOSS a écrit :meuh si tu sais. :mrgreen:
Dans un cas, on crée un marché.
Dans l'autre on en fait imploser un existant dans la cadre d'une mutation sans mesure (contrairement à ce qu'on dit, rien ne s'y compare) avec celles qu'il avait connues.
Pour le meilleur [?]
Alors enjeux il y a... pour un paquet d'anciens et nouveaux acteurs.
je me suis mal exprimé : je ne doute pas un instant qu'il y ait / ait eu des enjeux dans les 2 cas. Je doute simplement qu'ils fussent différents.
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J'insiste:
meuh si tu sais. :mrgreen:
La métaphore que tu as choisie est même trop généreuse avec la technologie "passée" pour pousser l'analogie avec notre sujet favori. (on va pas sur-angéliser le 35 mmon plus.)
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