Installer une librairie avec du logiciel libre open-source

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Re: Vendre mon service de transport de DCP (sujet actuel)

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grolem a écrit :
diproj a écrit :si il y a une offre qui peux nous mettre juste a égalité avec les groupes je pense que cela vaux le coup d’être étudié
Alors ça, je suis rudement d'accord - et tu serais surpris de constater comment des "petits circuits" ont les mêmes besoins que tu énonces : ce qui ouvre donc un champ à ce type d'offre parallèles.

En revanche faut creuser assez sérieusement, étirer le modèle dans tous les sens, car en faire une activité structurellement rentable (je ne parle même pas d'en gagner grassement sa vie - juste d'être à break even) sur le long terme, ce n'est pas si évident que cela.
Effectivement, nous avons conçu notre système de manière à ce qu'il fonctionne de manière efficiente dans tous les cas de figure:
- petits exploitants comme multiplexes
- petits distributeurs qui sortent 2 films par an comme studio
- sortie nationale à 500 copies comme continuation ou films de répertoire à l'unité

Il est clair que, à partir du moment où le prestataire de transfert va fournir "gratuitement" des équipements de réception et des lignes ADSL / paraboles aux salles, il va vouloir les amortir sur un volume de copies important. Donc exit les petits exploitants.

C'est pourquoi nous avons choisi de laisser les exploitants s'équiper librement en fonction de leurs moyens et de leurs besoins de programmation. Et que cela puisse évoluer dans le temps sans contrainte. Le système est hautement flexible et rapidement "scalable" de notre côté comme du côté des salles.

Un cinéma associatif qui ne programme qu'un film par semaine n'aura besoin que d'une ligne ADSL et de recycler 1 PC qui trainait dans un coin. Utiliser les abonnements FAI et les PC des bénévoles de l'association est même possible si aucun budget...
Un multiplexe qui doit alimenter en DCP 10 salles pourra de son côté si besoin mettre en œuvre plusieurs serveurs de réception raccordés chacun à un pool de lignes ADSL.

En ce qui concerne la rentabilité du système, il faut parfois prendre des risques pour faire bouger les lignes. Les risques sont de notre côté et nous avons bon espoir que notre plate-forme rencontre du succès (sinon, on aurait rien fait :wink: ).
Du côté des exploitants, il n'y a aucun engagement, aucune facture de notre part, donc aucun risque à essayer...

Fred
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Re: Vendre mon service de transport de DCP (sujet actuel)

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grolem a écrit :Pour ce point, comment atteindre - si cela est bien visé - l'autonomie en terme d'approvisionnement ?

Je m'explique : en gros la bonne 10aine de nouvelles copies par semaine, à 200 Go mini la copie (passons sous silence The Hobbit), ça fait une sacrée masse de donnée qui doit arriver chez l'exploitant pour qu'il ne soit plus tributaire d'une offre "captive".

Comment y arriver avec du filaire vu les prix/bande passante en terminaison (il n'y a pas de fibre 30Mbps à 20 €/mois partout en France - loin de là) ?

Un business modèle basé sur le disque dur "plein de copies" chaque semaine n'est-il pas plus adéquat ?
Il y a là 2 options:
- les labos sont Ok pour gérer des disques fabriqués "sur-mesure" pour chaque salle en compilant les commandes... Je ne crois pas que ce soit la stratégie actuelle. Par ailleurs comment on gère ça quand les DCP sortent de labos différents?
- les disques sont remplis avec les films "du moment". Dans ce cas de figure, on retombe dans la problématique de la diffusion par satellite avec des bibliothèques remplies de DCP qui n'intéressent pas l'exploitant.
Si un film présent sur le disque n'est pas programmé dans la semaine, cela suppose que l'exploitant dispose d'un espace de stockage suffisant pour prendre à la volée les DCP quand ils lui passent entre les mains et les conserver pendant un certain temps.

Je suis allé au dernier salon IDIFF, j'y ai entendu les exploitants. Les attentes sont claires: pouvoir disposer des DCP dont j'ai besoin quand j'en ai besoin... C'est ce que nous proposons en passant d'un modèle PUSH où les distributeurs et les prestataires "poussent" les DCP vers les salles, à un modèle PULL où chaque salle peut aller chercher les DCP dont elle a besoin quand elle en a besoin.

On peut ensuite faire quelques calculs qu'il faut moduler en fonction de la situation particulière de chaque salle:
Avec le débit moyen de 10Mb/s d'une ligne ADSL, un DCP de 200Go va mettre environ 48 heures pour être transféré en entier, sous réserve que les tuyaux soient toujours remplis à ras bord.
Cela fait long, mais en même temps ce n'est pas si terrible que ça.
Combien de temps faut-il aujourd'hui entre la "commande" d'un film au distributeur et la réception du disque contenant le DCP?
Cela permet donc à priori de récupérer 3 films par semaine.
Si une salle a besoin de 5 films par semaine, on peut alors utiliser 2 lignes ADSL en //. A raison de 30€/mois par abonnement, cela reste abordable, non?

D'autant que les cinémas disposent souvent de plusieurs lignes ADSL qui sont sous-exploitées:
- lignes dédiées à la télémaintenance des équipements (serveur, projecteur,...) qui ne servent à rien en dehors des interventions,
- lignes administratives pour les besoins du staff, qui sont loin d'être saturées, surtout en dehors des heures de bureau.
Il devient alors possible de rentabiliser ces abonnements dès lors que l'exploitant dispose de la maîtrise de ses transferts de DCP: mettre en pause un transfert si il y a besoin d'une télémaintenance sur un équipement et reprise quand c'est fini, programmer les transferts pour qu'ils s'effectuent de nuit,...
- les distributeurs financent les coûts de mise à disposition des DCP (hébergement) et la bande passante consommée par chaque copie distribuée.
Du peering pour optimiser, certes (tiens, d'ailleurs hopus.net si pas déjà identifié - coucou à Juju en passant).
Nous sommes bien entendu membre de France-IX (AS60444) et disposons de peering avec plus de 200 autres opérateurs dont les FAI Numéricable, bouygues, OVH et les FAI associatifs de la FFDN. Cependant, Orange, SFR et Free ne peerent pas gratuitement, d'où un coût à intégrer dans le prix du service.

L'initiative mise en place par Hopus est intéressante et novatrice, je le reconnais. Cependant, Hopus fait payer le trafic sortant. Pour un prestataire comme nous qui va fournir du contenu en gros volume, l'équation ne présente pas d'intérêt. C'est rentrer dans le jeu des FAI qui entendent monétiser leur cheptel d'abonnés. En terme d'éthique de l'internet, l'initiative est contestable et nous ne souhaitons pas basculer du mauvais côté de la force :wink:

Fred
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Re: Installer une librairie avec du logiciel libre open-sour

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Hello,

Pour faire suite au modop, et pour ceux qui auraient peur de se lancer seuls dans l'installation d'une librairie open-source, seriez-vous intéressés par l'organisation d'une "install party" en région parisienne?

On se donnerait RdV pour quelques heures dans un lieu accueillant (un cinéma où on pourrait prendre un verre et discuter un peu ensuite?), chacun vient avec son matériel, profite des conseils pour installer son système et repart avec sa librairie prête à être raccordée sur le réseau de sa salle.

Les prérequis sont ceux listés au début du modop, le CD vierge en moins (je m'en occupe...):
http://www.etheractis.fr/?Une-librairie ... pen-source
Apporter en + le plan d'adressage IP de votre réseau local si vous voulez repartir avec une librairie directement prête à brancher.

Cdt,
Fred
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