Quelques questions sur le mode de fonctionnement d'un cinéma

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Quelques questions sur le mode de fonctionnement d'un cinéma

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Bonjour,

Etudiant en école de commerce, je travaille actuellement sur un projet d’étude concernant le marché du cinéma. J’aurais souhaité poser quelques questions à la communauté !

Nous nous interrogeons sur les moyens dont dispose un cinéma pour acquérir les films qu’il souhaite diffuser et quelles sont les modalités de diffusion. Les questions suivantes portent donc, de manière générale, sur la relation entre cinémas et sociétés de production et/ou détenteurs des droits des films.

--

Comment procède-t-on pour acquérir le droit de diffuser les films ?

Un cinéma est-il en mesure de diffuser les films autant de fois qu'il le souhaite, ou y-a-t-il des limites fixées par les sociétés de production ?

Dans le second cas, les cinémas déterminent-ils à l’avance avec les sociétés de production et détenteurs des droits des films les dates et horaires de diffusion ?

Combien de temps se passe-t-il entre le moment où un cinéma contacte les sociétés de production des films pour pouvoir diffuser un de leurs films et le moment de la diffusion ? Si ce lapse de temps est très variable, quelles en sont les raisons ?

Est-il difficile pour un cinéma de diffuser un film plutôt ancien (un film sorti par exemple en 2004) ? Quelles sont les difficultés ? Pourquoi cette pratique n’est-elle pas très développée ?

--

Les réponses à ces questions nous aideraient énormément !

Merci d'avance, à bientôt !
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Re: Quelques questions sur le mode de fonctionnement d'un ci

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Alors là... si c'est pour un sujet d'école de commerce, et sans nous mésestimer, tu devrais plutôt aller traîner par ici ou par et trouver des interlocuteurs pointus.
Et encore, car apparemment tu ignores ce maillon qui relie les producteurs de films et les salles de cinéma, et ce maillon est au coeur de ton sujet.

Bon courage...
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Re: Quelques questions sur le mode de fonctionnement d'un ci

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Combien de temps se passe-t-il entre le moment où un cinéma contacte les sociétés de production des films pour pouvoir diffuser un de leurs films et le moment de la diffusion ? Si ce lapse de temps est très variable, quelles en sont les raisons ?
Je ne vais répondre qu'a cette question ce jour par manque de temps.

1. Il ne faut pas confondre ce que vous appellez "sociétés de productions"
et "sociétés de DISTRIBUTION" C'est parfois la même chose mais souvent
ça ne l'est pas.

2. Certains films sont "prévendus" avant même qu'une seule image ne soit tournée,
nous avons des dates "bloquées" pour la sortie de certains films en .... 2016.

3. Il arrive parfois qu'un film qui a été prévu pour une date déterminée se retrouve
reculé (ou avancé) pour diverses raisons. Par exemple un film concurrent d'une
autre compagnie qui est (curieusement) programmé à la même date, ou alors
le dit film a des "ennuis de production" et est reporté (parfois de 6 mois ou même
un an). Dernier en date: "Jupiter Ascending". Il y a aussi (rarement mais ça arrive)
des films "prévus" qui se retrouvent purement et simplement annulés (même après
que le tournage soit terminé) et/ou envoyé directement au marché DTV.

Comme disait l'autre: "c'est tout pour aujourd'hui".

Bonne nuit.
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Re: Quelques questions sur le mode de fonctionnement d'un ci

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Est-il difficile pour un cinéma de diffuser un film plutôt ancien (un film sorti par exemple en 2004) ? Quelles sont les difficultés ? Pourquoi cette pratique n’est-elle pas très développée ?
Bonjour,

Oui et non, c'est mon coté Normand. Oui car le Home-Média et la TV sont passés par là et qu'en pratique le film est "rincé-pressé". On le fait, sous réserve de trouver des copies ou DCP disponibles, dans des rétrospectives. Nous l'avons fait, pas sans mal, pour Jeunet et Caro. Nous n'avons pas eu trop de mal pour certaines copies, mais -exemple- Amélie Jean Moulin n'avait plus de copie Distributeur propre au dépôt. On avait obtenu deux solutions: scaler, refus de notre part, ou passer le DCP 2K qui venait de sortir.

JP Jeunet nous a aidé en nous donnant accès à sa propre filmothèque, il conserve des tirages "prestige". Nous avons sorti comme ça, les films n'avaient fait que de la vision en double poste, Delicatessen, La cité des enfants perdus et AP. Le dernier ne devait avoir que onze ans à l'époque, mais les copies distributeurs étaient toutes de très mauvais tirages.

Sur sa copie personnelle, le taux de faute du Dolby Digital était à 2 et n'avait eu aucun montage capacitaire. Alien:Résurrection était une copie neuve de chez Technicolor faite en 2003. La moins bonne copie était Un long Dimanche de fiançailles, qui avait vécu.

Donc un marché qui est souvent épuisé, passage uniquement dans des cycles d'auteurs ou des thématiques. Et c'est souvent sans grande garantie de retour, le marché de la seconde exclusivité ou de la reprise: terminé. C'est TV ou Home-Média, sauf des sorties parfois marketing comme les "Director's cut" ou les "restaurations".

@+
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Re: Quelques questions sur le mode de fonctionnement d'un ci

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Merci pour toutes vos réponses !

Une autre question me vient à l'esprit :
UGC est-il à la fois producteur, distributeur et exploitant ?
Si oui, le processus de diffusion n'est-il pas beaucoup plus facile pour les cinémas UGC ? Même concernant l'accès aux anciens films ?

Merci encore pour vos retours, ils me sont d'une grande aide !!
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Re: Quelques questions sur le mode de fonctionnement d'un ci

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Bonne nuit,

UGC n'a aucun intérêt à se lancer dans des reprises, il a une machine à exclusivités qui permet de remplir ses salles. Seuls des films d'auteurs sont dans un circuit A&E (ex réseau Action, Cinéma de Paris par ex.) ou des salles qui font, non sans mal, de la reprise. C'est le cas de structures municipales, de quelques indépendants courageux. Il reste à trouver le support, je garantis que c'est très dur.

Jadis, Causse et son associé avaient une politique de restauration/retirage, réseau Action-Gitane, et sortaient des reprises avec au moins une copie neuve. Mais c'est en général du cinéma "haut de gamme". Si votre étude porte sur des films grand public, on peut aller au devant de très mauvaises surprises.

Les distributeurs jugent que le circuit salle est rincé, ils vous offrent tout au plus un mauvais DCP ou une copie très altérée. Nous avons eu la cas, une demande d'upscale d'un Blu-ray. Nous avons une politique de qualité, c'est refus immédiat.

Essayez d'avoir des copies de Jacques Demy en argentique, je vous promets une belle galère si vous n'avez pas un bon relationnel avec Tamaris. Encore que leurs DCP soient assez honorables. Si vous allez chercher des films très commerciaux, on constate avec surprise qu'il n'y a presque plus rien de dépôts. Ce qui interdit presque de faire un festival sur un auteur "modeste"... en talent.

J'avais évoqué ici le cas Pierre Tchernia. Il a fait des films plus qu'honorables, qui ont été des cartons publics et d'énormes succès TV. Vous consultez un catalogue distributeur et vous cherchez une copie du Viager. C'est simple, il n'y en a pas ! Il doit dormir un fond de copies qui sentent toutes bon le blanc et rose, du 16mm et ... de la "Beta" de TV. On fait parfois des programmes de nettoyage/restauration, Gabin en a eu un, mais c'est sans garantie de sortie en salle.

Un exemple a été pour un film de Lautner, qui a eu une unique AP au Max Linder: Les tontons flingueurs ... mais c'était pour promouvoir le home-média. On l'a passé dans un cycle très sélectif de Lautner, avec des films plus pointus et avec la présence de Georges.

On a ramé pour avoir "La route de Salina", c'est grâce au compositeur de la musique que nous avons eu une sauvegarde présentable. Donc une fois le citron pressé, ne comptez plus sur la salle.

@+ dodo
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Re: Quelques questions sur le mode de fonctionnement d'un ci

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On a ramé pour avoir "La route de Salina", c'est grâce au compositeur de la musique que nous avons eu une sauvegarde présentable. Donc une fois le citron pressé, ne comptez plus sur la salle.
Ah... La Route de Salina. Un film très particulier. J'avais envie de le revoir
et de le faire partager par quelques amateurs. En théorie il y avait une copie 35
de dépot légal à la C.R.B. mais elle "aurait été mal sockée".

Je me dis alors que je vais m'enquérir auprès de nos chaines de TV nationales
mais les bétas ont été "réutilisées" (lire effacées).

Reste le marché "amateur". Après tout, pour une seule vision, un DVD pourrait
convenir. Sauf que DVD .... il n'y a jamais eu. Seulement en VHS.

Bon, VHS c'est toujours mieux que rien. Je parviens a en isoler une .... au Japon.
Mais le propriétaire en demande 1500 (mille cinq cents) dollars. AU FOU !
J'en ai isolé une autre au Canada pour 200 dollars, sans avoir la possibilité d'en
connaitre l'état de qualité. J'ai donc renoncé.
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Re: Quelques questions sur le mode de fonctionnement d'un ci

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Bonsoir,

Retour sur le sol français après une Manche très éprouvante. Il ne reste plus qu'à nos remplaçants à continuer le périple. Nous à débarquer...

"La route de Salina" est la copie de Christophe. Charles l'a toujours en stock. Christophe lui a confié ses très rares films restants pour le stockage. J'avais assisté à ce festival elle restait bonne. Il est question de faire une anthologie Georges Lautner. On m'avait fait un appel d'offre que j'ai décliné. Il fallait conserver ce qui était déjà fait et que je n'aime pas.

Georges Lautner avait aimé revoir ce film dans de bonnes conditions. C'était quelques années avant sa mort mais il était déjà souffrant. Christophe avait aussi assisté à la projection et joué sa musique sur le plateau pour un mini-concert.

Ils doivent faire revenir du 70mm du Limousin. Je peux demander à Stéphane de faire venir cette copie et la passer en vision. C'était l'une des dernières qu'avait Christophe avant sa réquisition punitive. Elle avait été tirée à sa demande avec l'accord de Georges Lautner. Je crois que c'est après 82. Charles la connait par cœur et Christophe lui avait expliqué ses délais avec ce film compliqué. Le négatif existe toujours. La bande son j'avais fait un passage pour estimer la restauration. Dreyfus avait fait re-masteriser les titres pour son "Intégrale Christophe".

Le film a été mal reçu à sa sortie. Il n'est malheureusement presque jamais revenu sur grand-écran. Je pensais qu'une VHS et qu'un DVD non-restauré existaient. Je crois que nous avons une Betamax "normale".

Le vieux va passer par là d'ici demain. Il pourra plus vous renseigner. Christophe était très soigneux avec ses copies. Il a voulu trop bien faire et s'est presque tout fait confisquer. Une des plus belles collections de cinéma italien.

Douce nuit.

Francoise
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Re: Quelques questions sur le mode de fonctionnement d'un ci

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Salut,

La copie est effectivement un retirage du o-neg faite POUR Christophe par LTC/Franay. Elle date de 1983, mais elle est un poil molle. Le Rital n'avait pas trop de thunes à coller dedans, Lautner lui avait laisser faire joujou pour ses projecteurs.

Elle n'a pas tourné depuis ce Festival qui doit bien remonter à ....5 ans. C'était pour le retirage prestige des Tontons, donc 2009. Christophe avait un certain soin, il avait des projecteurs qui rayaient ferme. Souvenir d'une vision à la cinémathèque, gros massacre.

Je crois que ce film date du moment où il a voulu remonter une collection plus légale, mais il a collectionné plus les juke-box. Depuis, il n'a plus de cabine de projection à Montparnasse. Il a un beau projecteur numérique.

Je veux bien que Stéphane la fasse remonter, mais il faut voir qui peut faire un scan acceptable. La Betamax, je n'en suis pas si certain. J'ai fait du ménage dans les vieilles Sony. Tu regardes ça lundi-mardi STP ?

Film devenu culte, mais Lautner est à redécouvrir dans certains films. Je me souviens que nous avions fait une sorte d'anti-Lautner, mais deux incontournables qui étaient (mal) restaurés: Les Tontons et le Pacha. On avait glissé sur ce WE trois-quatre autres films plus récents ou plus anciens, à redécouvrir sur grand-écran.

J'adore Christophe, donc La route de Salina était pour moi quasi-incontournable.

Bon, au chagrin et @+
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Re: Quelques questions sur le mode de fonctionnement d'un ci

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Je veux bien que Stéphane la fasse remonter, mais il faut voir qui peut faire un scan acceptable.
Pas certain de bien te comprendre ? Tu envisages quoi ? Un scan 35 vers digital ?
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Re: Quelques questions sur le mode de fonctionnement d'un ci

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Bonjour,

Je reviens sur ce que disait Charles : "UGC n'a aucun intérêt à se lancer dans des reprises".
Pourtant, ils proposent le programme UGC Culte http://ugc.fr/generic_204.html.
Pouvons-nous considéré cela comme de la reprise ?
Et au-delà de l'intérêt financier, n'est-ce pas un moyen pour eux de diversifier leur offre et de se rapprocher de leur clientèle, peut-être une clientèle différente ?

Joffrey
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Re: Quelques questions sur le mode de fonctionnement d'un ci

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Bonsoir

C'est une politique très ponctuelle d'UGC. Ils remplissent quelques petites salles de complexes avec des reprises. Les séances sont rares. Charles l'a expliqué. Seules des salles AE et des structures municipales ou indépendantes proposent cette politique. Il faut avoir accès à un vrai support de diffusion salle. Ce qui rejoint un autre sujet de ce forum sur le passage de HM en salle (DVD/BR). Les supports et les équipements argentiques se raréfient. Le transfert numérique est parfois mal fait ou inexistant.

C'est un marché qui a existé. Il se fait de plus en plus éparse ou se fait mal. Beaucoup de cinéphiles ont un bon équipement de HC et préfèrent voir un films projeté ou TV chez eux.

Douce nuit

Francoise
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Re: Quelques questions sur le mode de fonctionnement d'un ci

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NOSTROMO a écrit :
Je veux bien que Stéphane la fasse remonter, mais il faut voir qui peut faire un scan acceptable.
Pas certain de bien te comprendre ? Tu envisages quoi ? Un scan 35 vers digital ?
Bonsoir

C'est le seul film que je ne refuse pas de faire dans cette saga Lautner. Il n'est pas Gaumont qui commandite cette restauration en majorité. Il y avait un problèmes sur les droits avec l'Italie et des droits un peu inconnus.

J'ai eu Charles ce midi (pour nous). Il fait remonter la copie avec la programmation 70mm du Limousin. Je vais la passer en vision. Mon partenaire de scan peut me faire une sortie correcte à partir ce cette copie. Elle restera telle qu'elle est en reprenant la chroma. Christophe en voulait une trace.

Si on me donne ce film à faire vous aurez un BR commercial. Charles jouait ce soir et semblait fatigué. Je doute qu'il passe. Mais la copie va remonter courant octobre.

Douce nuit.

Francoise
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Re: Quelques questions sur le mode de fonctionnement d'un ci

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J'ai plutôt l'impression que la restauration et la reprise prend de l'ampleur, c'est un marché de niche, certes, mais une niche que personne ne peut ignorer. Le problème des circuits, c'est de ratisser large, du coup, les MPX et circuit inventent des labels pour encadrer ça dans leur prog.
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Re: Quelques questions sur le mode de fonctionnement d'un ci

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Bonsoir,

La sortie salle d'une restauration est souvent un système publicitaire pour le HC ou répond à un autre format du film. Les fameuses Director's cut. Je ne suis pas ce que programme UGC avec qui les relations sont médiocres.

Toutes mes restaurations se font proprement en 2K. Une justifie le 4K cette année. Elle sont passées en Da Vinci. Je ne suis pas certaine que ces films revoient la salle. Un sera exploité mais je ne le garantis pas en France. Son commanditaire est complexe et sa précédente restauration n'avait eu qu'une presse et quelques rétrospectives ... critiquées.

Les autres passeront directement par la vente HC. Cela n'interdit pas d'avoir ces films au catalogue mais c'est une très petite niche et imparfaite. Il sera fait une projection de presse de tous. Je sais que Stéphane râle de ne pas pouvoir programmer certains films faute de support adapté.

Pour se lancer dans une restauration couleur pré-stabilisation c'est une somme. La politique demandée par les appels d'offres se réfèrent presque tous au HC pour moi. Un seul film cette année à un budget qui va permettre d'aller au détail.

On va recomposer avec les bandes IB un Technicolor. Mon prestataire numérique a fait des essais pour voir si les matrices pouvait passer et se replacer en registre. Je vais devoir remonter recomposer retirer les gros outrages et étalonner au référentiel. Aidée par une comédienne-peintre encore en vie.

Le son est optique WE qui ne demande qu'un nettoyage plus fin. Il est assez soufflant et j'ai de meilleures techniques qu'en 2009. Je coordonne et j'ai un référentiel IB qui peut servir à combler. Je ne peux pas vous donner la somme globale mais c'est gigantesque.

Le film pourra ressortir en salle mais ce sera du DCP. Son avenir majoritaire sera un BR que j'espère réussi. Il a l'avantage de POUVOIR avoir une diffusion internationale. Aux USA Russie et Japon.

Le Technicolor IB a une charte très spéciale. J'ai fait le son de la première restauration DVD/salle en 2004. J'ai participé au nouveau son et à l'image de 2009. Le Coordinateur s'est loupé et a saturé en bleu/gris. Il n'avait accès qu'à du 2K et c'était son premier vrai Technicolor.

La demande est Franco-Italo-Américaine. On reprend un scan total 4K pour assurer au film sa VRAIE survie dans la durée. C'est un film assez important mais la somme est complètement démesurée. Il a fait appel au mécénat pour cette "nouvelle" reconstruction qui n'avait pas été prévue.

Je sais qu'une sauvegarde argentique sera faite normalement avec pose d'un TC DTS. Combien de films couleurs justifient 3 restaurations en 10 ans ? Combien ressortent en salle ? Très peu ! Je vais dire 30 et je suis très large. La couleur argentique est une énorme problématique qui limite la rediffusion.

Je suis devenue sélective dans ce que je prends. L'INA m'assure le "gros" et ne me demande qu'une définition TV. Beaucoup plus confortable ... financièrement. Je traite un "Grand Échiquier" en 40-50H ouvrées. Pour ce film vous pouvez multiplier ma seule prestation par 20 au minimum. Et j'ai la connaissance de la base... Nous avons pris 1 an de retard pour le budget :roll:

Douce nuit

Francoise
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