Critiques de films |
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Re: Critiques
Je suis d'accord. Le succès est disproportionné par rapport à la qualité du film. Ceci dit, ça reste plus sympa que la plupart des comédies françaises. Ce qui m'a le plus dérangé, c'est la facture télévisuelle de l'ensemble. Aucune idée de mise en scène. C'est vraiment moche.
Sinon, je suis encore sous le choc de l'atrocité "Amazing Spider-man 2". Il y a eu plusieurs metteurs en scène et scénaristes qui ont travaillé sur le film sans jamais se passer un coup de fil pour savoir si l'ensemble était raccord ? Il y a une ambiance BD colorée, spectaculaire (on détruit des dizaines de voitures, Time Square...). Il y a des milliers de figurants mais pas un blessés, ni un mort en dépit de l'ampleur des dégâts. Tout cela n'est pas bien grave puisque la réalisation de Marc Webb nous fait comprendre qu'on est là pour se marrer et ne pas pour faire du sérieux "à la Nolan".
Sauf que le film prend une tournure réaliste dans une scène décisive où là, comme par miracle, les lois de la physique et de la vraisemblance (quand on tombe de 30 mètres de haut, on se fait plus que mal) reprennent le dessus. Le résultat : au mieux on s'en fout. Au pire, on se demande ce que ça fout là. C'est juste un détail car le film est littéralement farci de défauts d'écriture qu'aucun réal n'aurait pu transcender : méchants écrits à la truelle, escroquerie commerciale (le bouffon, présent 3 minutes dans la dernière bobine), ridicule assumé (j'ai eu de la peine pour Jamie Fox)... Bref, on comprend lorsque le générique de fin commence (sur une scène dévoilée dans les bandes annonces !!!!!!) que le film est juste une introduction pour la suite. Sauf que là, ça fait 2 épisodes apéritifs alors qu'on s'attendait à passer aux choses sérieuses. A force d'étaler la noisette de beurre sur la baguette, ça va finir par se voir.
Sinon, je suis encore sous le choc de l'atrocité "Amazing Spider-man 2". Il y a eu plusieurs metteurs en scène et scénaristes qui ont travaillé sur le film sans jamais se passer un coup de fil pour savoir si l'ensemble était raccord ? Il y a une ambiance BD colorée, spectaculaire (on détruit des dizaines de voitures, Time Square...). Il y a des milliers de figurants mais pas un blessés, ni un mort en dépit de l'ampleur des dégâts. Tout cela n'est pas bien grave puisque la réalisation de Marc Webb nous fait comprendre qu'on est là pour se marrer et ne pas pour faire du sérieux "à la Nolan".
Sauf que le film prend une tournure réaliste dans une scène décisive où là, comme par miracle, les lois de la physique et de la vraisemblance (quand on tombe de 30 mètres de haut, on se fait plus que mal) reprennent le dessus. Le résultat : au mieux on s'en fout. Au pire, on se demande ce que ça fout là. C'est juste un détail car le film est littéralement farci de défauts d'écriture qu'aucun réal n'aurait pu transcender : méchants écrits à la truelle, escroquerie commerciale (le bouffon, présent 3 minutes dans la dernière bobine), ridicule assumé (j'ai eu de la peine pour Jamie Fox)... Bref, on comprend lorsque le générique de fin commence (sur une scène dévoilée dans les bandes annonces !!!!!!) que le film est juste une introduction pour la suite. Sauf que là, ça fait 2 épisodes apéritifs alors qu'on s'attendait à passer aux choses sérieuses. A force d'étaler la noisette de beurre sur la baguette, ça va finir par se voir.
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Re: Critiques
Le succès de Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu est dû principalement à un besoin de détente je pense.
Plus que jamais, en cette période de crise, les gens ont besoin de se changer les idées et de rigoler un bon coup sans se prendre la tête. Attente à laquelle répond ce film (il suffit de rentrer à n'importe quel moment du film pour entendre des éclats de rire dans la salle).
Pas besoin d'être un cinéphile convaincu pour se rendre compte que les plus grands succès du cinéma ne sont pas les meilleurs films qualitativement mais des comédies populaires ou des films à grand spectacle.
Le cinéma, pour une majorité de spectateurs, est un divertissement. Beaucoup ne viennent pas y chercher une œuvre artistique ou un moyen de s'élever intellectuellement.
Un drame, aussi bon soit-il, aura toujours plus de mal à atteindre les sommets du box-office.
Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu, comme Intouchables, a je pense aussi un coté "libérateur".
A la manière d'un Jérémy Ferrari, on ose enfin se moquer de l'autre, de sa différence et on l'assume, et on l'accepte. Quand c'est bien fait et qu'il est évident qu'il n'y a pas d'arrière pensée malsaine derrière, ça passe tout seul et ça fait du bien.
Et c'est pour moi un des meilleurs moyens de combattre le racisme et la peur de l'autre :
- Accepter qu'on se moque de ma différence comme on se moque de tout le monde.
- S'autoriser à se moquer des différences des autres comme on se moque de ses semblables sans craindre d'être jugé.
Tout est dans la façon de faire. N'est-ce pas ça aussi l'intégration?
Plus que jamais, en cette période de crise, les gens ont besoin de se changer les idées et de rigoler un bon coup sans se prendre la tête. Attente à laquelle répond ce film (il suffit de rentrer à n'importe quel moment du film pour entendre des éclats de rire dans la salle).
Pas besoin d'être un cinéphile convaincu pour se rendre compte que les plus grands succès du cinéma ne sont pas les meilleurs films qualitativement mais des comédies populaires ou des films à grand spectacle.
Le cinéma, pour une majorité de spectateurs, est un divertissement. Beaucoup ne viennent pas y chercher une œuvre artistique ou un moyen de s'élever intellectuellement.
Un drame, aussi bon soit-il, aura toujours plus de mal à atteindre les sommets du box-office.
Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu, comme Intouchables, a je pense aussi un coté "libérateur".
A la manière d'un Jérémy Ferrari, on ose enfin se moquer de l'autre, de sa différence et on l'assume, et on l'accepte. Quand c'est bien fait et qu'il est évident qu'il n'y a pas d'arrière pensée malsaine derrière, ça passe tout seul et ça fait du bien.
Et c'est pour moi un des meilleurs moyens de combattre le racisme et la peur de l'autre :
- Accepter qu'on se moque de ma différence comme on se moque de tout le monde.
- S'autoriser à se moquer des différences des autres comme on se moque de ses semblables sans craindre d'être jugé.
Tout est dans la façon de faire. N'est-ce pas ça aussi l'intégration?
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Re: Critiques
jojojo850 a écrit :Et c'est pour moi un des meilleurs moyens de combattre le racisme et la peur de l'autre :
- Accepter qu'on se moque de ma différence comme on se moque de tout le monde.
- S'autoriser à se moquer des différences des autres comme on se moque de ses semblables sans craindre d'être jugé.
Tout est dans la façon de faire. N'est-ce pas ça aussi l'intégration?
Sans défendre ou descendre le film, je suis toutefois à 100 pour 100 pour ! Tout comme, il fut un temps question (et peut-être encore aujourd'hui ?), d'adresser un PV à qui se faisait dénoncer pour avoir raconté une blague raciste ne pouvait que renforcer le racisme en lui-même : qu'est ce qui fait que je peux me moquer de Jean Michel et surtout pas de Mohamed ? qu'a-t'il de si spécial ?
(souvent, comme le dit si bien un certain Costès , l'anti-racisme est une nouvelle forme de racisme...)
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Re: Critiques
Amazing Spider Man 2
Wawhou, les copains, je viens de prendre 70 ans dans la vue.
Vous vous souvenez du vieux tonton décati, dans les dîners de famille, qui parle toujours comme s'il avait connu les frères lumières? Celui qui douchait toujours votre enthousiasme après votre dernier blockbuster? Celui qui disait, "on peut faire autant de remakes qu'on veut, même des mieux, rien ne délogera de mon cœur le fameux zorro contre les vampires-zombies que votre génération tient pour un navet....
Ça y est.
Je suis devenu ce vieux tonton.
Par exemple, quelles que soient les qualités des nouvelles versions, je pardonne tout au vieux Spider-Man 2 - bourré de défauts pourtant - de Sam Raimi que je viens de revoir... J'en aime trop de choses... Son générique qui résume l'épisode 1 avec les dessins d'Alex Ross, la musique de Danny Elfman, le plan d'hommage au Superman de Donner, et tous les cadrages iconiques de la B.D.... le choix d'Octopus comme grand méchant etc... Pareil avec le Batman le défi signé Burton...
Donc, cet Amazing 2, vous l'aurez compris ne m'a pas entièrement satisfait. Le truc que j'aime y retrouver, ce sont les scènes de voltiges, vraiment étourdissantes, et proches des fantasmes du (jeune) lecteur de la B.D. que j'étais... (le côté Spidey comique de service bourré de répartie, ça me gave un peu, même si ça fait partie du personnage...) Par ailleurs, je trouve que l'histoire du couple est assez bien écrite, bien b(r)ossée. Mais c'est au détriment du reste, c'est sur. Les motivations névrotiques des méchants sont clairement grotesques...
Pour le reste, la noirceur qui rattrape un peu notre héros décomplexé, désolé pour ceux qui ne connaissaient pas la trame des B.D., mais à mes yeux, Spider-Man c'est vraiment la série de comics qui carbure au deuil! C'est déjà ce qui alimente la culpabilité de Peter Donc je ne suis pas surpris... et véko, il me semble que dans un échange privé, tout en cherchant à ne pas trop "spoiler" il me semble que je t'avais prévenu!
Y a que moi qui trouve que Dane Dehaan a à la fois la tête d'un Luke Skywalker jeune et d'un petit frère caché de Di Caprio??
Wawhou, les copains, je viens de prendre 70 ans dans la vue.
Vous vous souvenez du vieux tonton décati, dans les dîners de famille, qui parle toujours comme s'il avait connu les frères lumières? Celui qui douchait toujours votre enthousiasme après votre dernier blockbuster? Celui qui disait, "on peut faire autant de remakes qu'on veut, même des mieux, rien ne délogera de mon cœur le fameux zorro contre les vampires-zombies que votre génération tient pour un navet....
Ça y est.
Je suis devenu ce vieux tonton.
Par exemple, quelles que soient les qualités des nouvelles versions, je pardonne tout au vieux Spider-Man 2 - bourré de défauts pourtant - de Sam Raimi que je viens de revoir... J'en aime trop de choses... Son générique qui résume l'épisode 1 avec les dessins d'Alex Ross, la musique de Danny Elfman, le plan d'hommage au Superman de Donner, et tous les cadrages iconiques de la B.D.... le choix d'Octopus comme grand méchant etc... Pareil avec le Batman le défi signé Burton...
Donc, cet Amazing 2, vous l'aurez compris ne m'a pas entièrement satisfait. Le truc que j'aime y retrouver, ce sont les scènes de voltiges, vraiment étourdissantes, et proches des fantasmes du (jeune) lecteur de la B.D. que j'étais... (le côté Spidey comique de service bourré de répartie, ça me gave un peu, même si ça fait partie du personnage...) Par ailleurs, je trouve que l'histoire du couple est assez bien écrite, bien b(r)ossée. Mais c'est au détriment du reste, c'est sur. Les motivations névrotiques des méchants sont clairement grotesques...
Pour le reste, la noirceur qui rattrape un peu notre héros décomplexé, désolé pour ceux qui ne connaissaient pas la trame des B.D., mais à mes yeux, Spider-Man c'est vraiment la série de comics qui carbure au deuil! C'est déjà ce qui alimente la culpabilité de Peter
Y a que moi qui trouve que Dane Dehaan a à la fois la tête d'un Luke Skywalker jeune et d'un petit frère caché de Di Caprio??
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Re: Critiques
Ah j'oubliais un truc, dans le genre papy grincheux: Amazing S2 est un nouvel exemple du monde merveilleux mais consanguin des producteurs de matériels / producteur de contenus! Dans cette production SONY, tout le monde à un ordinateur SONY (bien résistant, voir la scène d'avion du début) un téléphone SONY, un appareil photo numérique SONY, un casque d'écoute SONY (et j'ai du en louper un peu parce que je me suis accidentellement intéressé à l'histoire.) Pas un seul produit apple dans le décor, juste pour la crédibilité.
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Re: Critiques
Transcendance - Cinestar Berlin
Alors certe, les critiques sont mauvaises, le scenario parfois faible, ca manque de rythme parfois, bref on peut penser voir un film amateur ou a petit budget malgres son budget de 100 millions d euro...
et ben moi, j'ai beaucoup aimé, tout simplement parce que déja le film est sympas et les 2 acteurs principaux son bons, mais surtout parceque philosophiquement ca va plus loin, il y'a une vraie reflexion dans ce film, sur le futur sur les debats a venir qui vont diviser notre societe, mais pas seulement, c'est aussi un film qui s'interoge sur l'etre humain a mon sens.
voila, je trouve ce film puissant, malgres ses defaults.
Alors certe, les critiques sont mauvaises, le scenario parfois faible, ca manque de rythme parfois, bref on peut penser voir un film amateur ou a petit budget malgres son budget de 100 millions d euro...
et ben moi, j'ai beaucoup aimé, tout simplement parce que déja le film est sympas et les 2 acteurs principaux son bons, mais surtout parceque philosophiquement ca va plus loin, il y'a une vraie reflexion dans ce film, sur le futur sur les debats a venir qui vont diviser notre societe, mais pas seulement, c'est aussi un film qui s'interoge sur l'etre humain a mon sens.
voila, je trouve ce film puissant, malgres ses defaults.
Modifié en dernier par zap le sam. 10 mai 2014 - 20:39, modifié 1 fois.
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Re: Critiques
Je me suis récupéré Shadow Recruit, je verrai bien ce que ça donne.
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Night Moves
après la dernière piste (excellent), le dernier barrage. Ils en explosent un mais malheureusement on apprend qu'il y en a 12 autres en aval... Le combat "éco-terroriste" s'en prend à lui-même. Détruisant un ennemi de la vie il devient ennemi de la vie, la barrière (le barrage) une fois franchie rien n'arrête plus les loups. L'écologie est certes un pillier de notre époque, mais ce qui reste compliqué n'est pas de détruire mais de faire pousser et fructifier ce qui demande travail et patience sinon on devient sauvage au même titre que les capitalistes, les bêtes traquées, les fuyards, ou les prédateurs vus par les hommes.
Kelly Reichardt a recours à ce travail de fourmi pour nous fournir des éléments amenés avec leurs gros sabots... On pouvait s'y attendre pour un film de sabotage. Mais on pouvait s'attendre à plus (comme toujours) pour un film traitant d'une cause révolutionnaire. Au fond la révolution ne parle qu'à ceux qui la font.
après la dernière piste (excellent), le dernier barrage. Ils en explosent un mais malheureusement on apprend qu'il y en a 12 autres en aval... Le combat "éco-terroriste" s'en prend à lui-même. Détruisant un ennemi de la vie il devient ennemi de la vie, la barrière (le barrage) une fois franchie rien n'arrête plus les loups. L'écologie est certes un pillier de notre époque, mais ce qui reste compliqué n'est pas de détruire mais de faire pousser et fructifier ce qui demande travail et patience sinon on devient sauvage au même titre que les capitalistes, les bêtes traquées, les fuyards, ou les prédateurs vus par les hommes.
Kelly Reichardt a recours à ce travail de fourmi pour nous fournir des éléments amenés avec leurs gros sabots... On pouvait s'y attendre pour un film de sabotage. Mais on pouvait s'attendre à plus (comme toujours) pour un film traitant d'une cause révolutionnaire. Au fond la révolution ne parle qu'à ceux qui la font.
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Re: Critiques
Tom à la ferme
Xavier Dolan s'essaie à des effets plus "horrorisé" que ses précedents films. La bande son est toujours excellente, notamment la première chanson, a cappella, aux paroles transcendantales. Sinon on y retrouve les mêmes éléments que précédemment (sexualité, amours et expression difficile, non-dits-vécus, la maère...), avec cette touche en plus, huis-clos-horreur-réaliste-documentaère. De vrais effets comiques en sortent. La fin est très belle. Dolan est un bon, mais ce film là n'est, à mon goût, pas son meilleur.
Xavier Dolan s'essaie à des effets plus "horrorisé" que ses précedents films. La bande son est toujours excellente, notamment la première chanson, a cappella, aux paroles transcendantales. Sinon on y retrouve les mêmes éléments que précédemment (sexualité, amours et expression difficile, non-dits-vécus, la maère...), avec cette touche en plus, huis-clos-horreur-réaliste-documentaère. De vrais effets comiques en sortent. La fin est très belle. Dolan est un bon, mais ce film là n'est, à mon goût, pas son meilleur.
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Re: Critiques
Vu : Map to the Stars de Cronenberg.
Où : Mk2 Gambetta, RAS
Rappel : après un chef d'oeuvre et un quasi chef d'oeuvre (History of Violence et Les promesses de l'ombre), Cronenberg avait pondu une daube sans nom et sans personnalité, Dangerous Method. Puis, il avait fait un film concept, Cosmopolis, qui, sans être un grand film, semblait l'avoir remis sur les bons rails.
Le film : comme beaucoup de grands réalisateurs américains du Nord (Lynch, Minnelli, Billy Wilder, Aldrich...) Cronenberg nous présente son film sur l'industrie Hollywoodienne du cinéma. Bien sur, c'est une satire, il y va à fond, tout y passe (inceste, consanguinité, drogue, pouvoir, racisme...).
Le bon : une certaine finesse d'écriture, l'intrigue se construisant progressivement (un petit jeu de puzzle pour le spectateur) mais on en attendait pas moins.
Le moins bon : aucune valeur ajoutée, what you see is what you get... Avec sa multitude de personnages et de sous-intrigues, on aurait pu espérer un peu d'ampleur mais non, ce serait plutôt un pilote de série TV.
Revoyons plutôt Les ensorcelés, Boulevard du crépuscule, Mulholland Drive...
Où : Mk2 Gambetta, RAS
Rappel : après un chef d'oeuvre et un quasi chef d'oeuvre (History of Violence et Les promesses de l'ombre), Cronenberg avait pondu une daube sans nom et sans personnalité, Dangerous Method. Puis, il avait fait un film concept, Cosmopolis, qui, sans être un grand film, semblait l'avoir remis sur les bons rails.
Le film : comme beaucoup de grands réalisateurs américains du Nord (Lynch, Minnelli, Billy Wilder, Aldrich...) Cronenberg nous présente son film sur l'industrie Hollywoodienne du cinéma. Bien sur, c'est une satire, il y va à fond, tout y passe (inceste, consanguinité, drogue, pouvoir, racisme...).
Le bon : une certaine finesse d'écriture, l'intrigue se construisant progressivement (un petit jeu de puzzle pour le spectateur) mais on en attendait pas moins.
Le moins bon : aucune valeur ajoutée, what you see is what you get... Avec sa multitude de personnages et de sous-intrigues, on aurait pu espérer un peu d'ampleur mais non, ce serait plutôt un pilote de série TV.
Revoyons plutôt Les ensorcelés, Boulevard du crépuscule, Mulholland Drive...
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Re: Critiques
GODZILLA 2014
Gogo est un grincheux. Il est comme ça, soupe au lait au possible. Quand il comprend un peu tard que son abonnement à la piscine municipale est périmé, il se lève et retourne tout le club de natation, sans ménagement pour Juliette Binoche ou le papa de Malcolm. Quelques années plus tard, leur fils, Kick-Ass, établira une analyse comportementale de Gogo, et bien qu'il ne soit pas éthologue de formation, on peut dire que ces deux là ce sont vraiment compris. Comme quoi, l'ouvertrure et l'observation sont parfois plus importantes que les diplômes.
Vous l'avez deviné, je ne sais pas trop quoi penser donc dire de ce Godzilla. Dans l'histoire de la saga, c'est un produit des plus honnêtes. Je garde un lointain souvenir caoutchouteux de l'original, aucun souvenir du dernier (Godzilla Final Wars) et hélas, le Godzilla de Emmerich est un vrai trauma de navetitude. Je m'en souviens et j'aimerais l'oublier.
Dans Godzilla 2014, j'ai plutôt de l'admiration pour la mise en scène, les amorces de plans, les choix de panoramiques ou travellings etc. L"idée que les monstres géants sont souvent entr'aperçus en tout petit dans un écran de TV bloqué sur une chaîne d'info continue, avant que leur démesure n'apparaisse me plaît par exemple. Je trouve aussi que l'équilibre entre les destins des personnages et la pyrotechnie est plutôt bien trouvé. Enfin, je trouve le métrage très généreux puisque j'ai un peu l'impression d'avoir vu Godzilla et sa suite dans la foulée.
Donc, le sentiment est plutôt positif, les écueils qui attendaient ce réal plutôt indé au tournant du bulldozer hollywoodien sont bien évités mais en même temps, le film n'a pas de réelle nécéssité. Je reverrai Monsters avec plaisir.
Gogo est un grincheux. Il est comme ça, soupe au lait au possible. Quand il comprend un peu tard que son abonnement à la piscine municipale est périmé, il se lève et retourne tout le club de natation, sans ménagement pour Juliette Binoche ou le papa de Malcolm. Quelques années plus tard, leur fils, Kick-Ass, établira une analyse comportementale de Gogo, et bien qu'il ne soit pas éthologue de formation, on peut dire que ces deux là ce sont vraiment compris. Comme quoi, l'ouvertrure et l'observation sont parfois plus importantes que les diplômes.
Vous l'avez deviné, je ne sais pas trop quoi penser donc dire de ce Godzilla. Dans l'histoire de la saga, c'est un produit des plus honnêtes. Je garde un lointain souvenir caoutchouteux de l'original, aucun souvenir du dernier (Godzilla Final Wars) et hélas, le Godzilla de Emmerich est un vrai trauma de navetitude. Je m'en souviens et j'aimerais l'oublier.
Dans Godzilla 2014, j'ai plutôt de l'admiration pour la mise en scène, les amorces de plans, les choix de panoramiques ou travellings etc. L"idée que les monstres géants sont souvent entr'aperçus en tout petit dans un écran de TV bloqué sur une chaîne d'info continue, avant que leur démesure n'apparaisse me plaît par exemple. Je trouve aussi que l'équilibre entre les destins des personnages et la pyrotechnie est plutôt bien trouvé. Enfin, je trouve le métrage très généreux puisque j'ai un peu l'impression d'avoir vu Godzilla et sa suite dans la foulée.
Donc, le sentiment est plutôt positif, les écueils qui attendaient ce réal plutôt indé au tournant du bulldozer hollywoodien sont bien évités mais en même temps, le film n'a pas de réelle nécéssité. Je reverrai Monsters avec plaisir.
Modifié en dernier par MOSS le lun. 16 juin 2014 - 14:30, modifié 2 fois.
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- Enregistré le : ven. 26 oct. 2007 - 14:37
Re: Critiques
Je ne sais vraiment pas quoi en penser... La première impression a été assez négative. Mais, en y retournant, il y a quand même plein de très belles choses comme ce superbe saut en parachute sur les ruines de San Francisco ou quelques moments terrifiants de destruction massive.
Pour le reste, les (bons) acteurs n'ont pas grand chose à défendre. Quant au scénario, il réserve des ellipses troublantes et quelques incohérences qui font tâche. Vraiment dommage...
Pour le reste, les (bons) acteurs n'ont pas grand chose à défendre. Quant au scénario, il réserve des ellipses troublantes et quelques incohérences qui font tâche. Vraiment dommage...
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- Enregistré le : sam. 9 mai 2009 - 23:12
Re: Critiques
Je trouve aussi qu'il y a des plans superbes. Et disons que comparé à plein d'autres épisodes Godzillesques, le mythe orginel est assez bien servi.
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- Enregistré le : sam. 9 mai 2009 - 23:12
Re: Critiques
DRAGONS 2, vu en 2D et en vf.
Gros plaisir personnel de retrouver cet univers et ces personnages. Des kaijus encore plus kaijus, des dragons toujours plus félins ou "rapaciformes" (?) de l'action (plus) et du fond (moins.) Et quelques plans vraiment graphiquement superbes, il ne faut pas s'en blaser, il y a un vrai boulot. C'est un peu plus bavard que l'opus 1, il y a plus de chanson que dans l'opus 1 (qui en comptait zéro) mais ça passe. A noter qu'en V.O. Cate Blanchett double un personnage qui a pour moi la trombine de... Emma Thompson!
Si le propos est explicitement toujours assez féministe et remet en cause les bases machistes de nos sociétés, on tend dans les actes à revenir vers des façons plus classiques de "faire société." En ce sens, la trajectoire des personnages m'intéresse un poil moins. Mais ça reste le haut du panier de l'anim' en visant le classicisme qui va bien (j'aime beaucoup Tempête de Boulettes Géantes ou Lego Movie, par exemple, mais leur mise en scène boostée aux vitamines risque de les dater un peu dans quelques temps.)
Gros plaisir personnel de retrouver cet univers et ces personnages. Des kaijus encore plus kaijus, des dragons toujours plus félins ou "rapaciformes" (?) de l'action (plus) et du fond (moins.) Et quelques plans vraiment graphiquement superbes, il ne faut pas s'en blaser, il y a un vrai boulot. C'est un peu plus bavard que l'opus 1, il y a plus de chanson que dans l'opus 1 (qui en comptait zéro) mais ça passe. A noter qu'en V.O. Cate Blanchett double un personnage qui a pour moi la trombine de... Emma Thompson!
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- Enregistré le : lun. 25 nov. 2013 - 14:58
Re: Critiques
merci! (:
Un age minimum recommandé selon toi?
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