Mais de rien. L'avantage de l'arc sur le xénon, c'est que chaque changement d'électrode (positive et négative) donne une lumière neuve. On arrivait à tourner à certains régimes sous 1H. Nous avons très longtemps tourné sur des Ashcraft qui utilisaient des charbons de 13,6mm et nous tenions , selon l'avance et la puissance que nous envoyons à l'écran jusqu'à 1H, donc 1200 m en 35mm. En 70mm, on envoyait plus d'intensité et c'était changement de baguettes à chaque changement de poste (on n'a jamais rabouté).
Nous sommes toujours en 13,6 sur la salle "publique", mais la lanterne intégrée du F&H 99 U est mieux fichue et très refroidie. On peut aller jusqu'à 180A, le miroir est à 50 cm. Dans la pratique, on ne dépasse pas 100-110 A en 35 (le plus est en scope) et 140-150 en 70mm. On joue sur l'avance des charbons et on peut tenir très facilement deux bobines de 600m de 70mm et trois bobines de 600 en 35.
Ce qui évite le changements "à chaud" et on peut avoir, dans une certaine mesure, une grosse plage d'intensité. Nous avons des redresseurs d'origine Ashcraft qui encaissent 200 A. Le backup est fait par des groupes Stabyl (ex Royal Villers, mais la sécurité ne nous autorise plus trop à les utiliser).
Nous sommes en 35 pano, pour moi le format le plus dur à éclairer proprement, en haut de la norme SMPTE de luminance sur un écran à gain quasi-neutre. Avec un catathermique qui est pourtant très efficace. Nous n'avons aucun point chaud et les coins sont éclairés. Donc aplat parfait. Stéphane, son épouse ou moi réglons nos intensités en fonction du ratio projeté, c'est très rare que ce soit fait. On a une base maxi qui est à 12,5m, rendue à 12m masquée.
L'écran est maximum en 70mm et calibré POUR du 2,21:1 à 12x5,40 m en vrai (pas du bidon). il est pleine largeur en scope et pleine hauteur en sphérique (pano US, français et académique). Mais on peut se le permettre, c'est malheureusement souvent mal éclairé en pano. Par choix, notre écran qui rentre dans les cintres, a une curvature SMPTE. Les objectifs sont faits pour ...
J'ai réglé cet AM mes mires SMPTE pour le
festival musique, fait mon réglage d'intensité 70 et passé mes boucles de réglage Dolby A 70 mm(qui d'ailleurs sont peu différentes, on a commencé à avoir de grosses variantes avec le 70-SR). On a HUIT séances (on double The Wall), 7 argentiques (dont Tosca en 35 en 25 images/sec), une restauration argentique des Demoiselles de Rochefort offerte de façon très sympathique par Mme Varda (35 mm restauré de 2009 avec un son déporté (*) qui n'a JAMAIS été présenté ailleurs qu'en vision) et les fameux "black movies" en DCP.
Tout s'est passé sans aucun problème en vision depuis lundi, j'avais assez la trouille des doubleurs Magna Tech qui commencent à dater (ex salle de vision de Lelouch). Stéphane a bien préparé toute la partie 35m, je suis juste venu voir mes "trésors" 70mm et contrôler les copies. Il reste le buzz de The Wall à affiner et quelques plops sur les Stones à filtrer au coup par coup. Carmen est nickel, le film est ce qu'il est...
On démarre l'affaire vendredi soir par une séance de "The Wall" et on termine dimanche par le même film. Seul Paris Normandie nous a fait un petit article sur "le cinéma qui croit encore à la pellicule". Pas de pub, pas d'annonce: c'est plein. Même plein et avec la présence de quelques Normands de cœur du cinéma, on va réaliser
un juste équilibre financier.
Je suis de sono en Corse samedi et dimanche, mais je vais me faire un petit plaisir de faire la première de "The Wall". J'avais promis des photos, Stéphane ou son épouse feront quelques photos de ce qui sort à l'écran et j'ai demandé de faire une vidéo d'un arc en amorçage et en fonctionnement.
Comme ça, vous saurez tout sur les arcs et qu'il y a encore au moins une salle qui utilise de façon assez régulière. Depuis l'arrivée du numérique, c'est tombé à 30% depuis cette année. Et je crois que nous ne descendrons pas en dessous, mais nous ne remontrons pas au dessus. C'est bel et bien fini
(*) Bande son Davout de la copie 70mm enregistrée sur un SEPMAG. La copie française est morte et découpé en petits bouts. Elle était fichue, mais restait projetable pour les amateurs de rose et blanc. Un ami très compétent a commis une faute et a flingué une bobine sur deux. J'ai conservé un bout en souvenir et j'ai donné ça à Toulouse qui en a fait des échantillons.