Euh pardon mais ça fait longtemps, très longtemps que les gros acteurs vivent surtout de leurs ventes annexes et font ce qu'il veulent sur les prix. Et des choses bien moins loyales encore pullulent depuis des décénnies... Place à 10 francs (oui je parle des années 90) dans les sites en perte de vitesse (le temps de couler les concurrents) invention de la carte illimitée (quoi de plus déloyal?) prix plancher pour les adhérents de telle ou telle enseigne (fnuck ou autre...)
La fédé elle même a lancé 4€ pour moins de 14 ans, que dirait elle à ce prix. Pourquoi devrait elle se révolter?
Dans une des salles qui m'emploie le plus, le tarif réduit est bien inférieur (vu la concurrence, bien obligé.) Et pas une seconde de pub à l'écran, pas un gramme de conf à vendre. Tu as beau dire ça au public jeune cultivé, curieux et militant culturellement, la réaction reste: Voir 6 films par mois chez vous me reviens plus cher qu'une carte illimitée.
Ok, on a juste à crever alors?
Bon courage.
C'est peut-être le signe d'un site en mauvaise santé si ça se trouve? Le poisson qui crève sur la berge remue plus que les autres!
Les cartes illimitées sont un véritable poison qui "casse" un système économique jusque là sain et logique :
un spectateur = une place = un film = un prix
→ dans ce cas il existe une valorisation de l'événement / du spectateur.
Avec ces formules d'abonnement dites "illimitées" le lien est brisé.
→ la valeur ne découle plus de la relation entre spectateur/salle/film mais se calcule à posteriori, en fonction du nombre global d'abonnés et de places véritablement émises dans ce cadre, enseigne par enseigne… C'est quasiment un système de marges arrières, interdites dans d'autres secteurs.
À côté de ça, la guerre des prix sur le ticket individuel "classique" révèle des rapports de forces certes inéquitables mais reste hélas un outil prévisible du capitalisme le plus ordinaire…
J'ai bien peur que les agressions par le prix deviennent monnaie courante. Les multiplexes sont des outils pensés pour les jeunes et la famille, mais c'est plus compliqué de fidéliser les jeunes d'aujourd'hui que ceux d'hier (because moult autres sollicitations sous forme d'écrans ou non qui n'existaient pas dans le temps ma bonne dame.) Est-ce que les futurs jeunes adultes élevés dans l'ère de la mise à jour permanente, du clou chasse l'autre etc. auront un jour une nostalgie de leurs loisirs de jeunesse? Verra-t-on un jour un film être le cinéma paradiso du grosplexe ? Pas sûr.
Bref, la cible principale de ces lieux est toujours au bord de les déserter (malgré quelques cartons annuels qui font illusion, entre lesquels les grosses salles vivotent seulement) et la braderie permanente est la réponse la plus courante.
Le match n'est pas fini.
Oui c'est tout a fait un signe du temp ! Aujourd'hui rare sont les gens qui sont fidèles du fait de trop de sollicitations diverses.
C'est triste mais qui a la solution ?
Eh bien il est possible que dans quelques années, des "gros" acteurs ré-implantent des salles de centre-ville pour couvrir toute l'offre de façon transversale (comme c'est le cas verticalement en étant producteur/distributeur et exploitant.)
De même que les supermarchés ont coulé les supérettes de centre ville (coop, felix potin et compagnie) pour finalement les réinventer car un marché existe toujours pour cette envergure. Pardon pour ce parrallèle pas très heureux.
? Pas sûr.