Salle de Vision a écrit :
Je suis désolé mais je ne comprends toujours pas comment la multiplication de cuisines gravant du DCP au tarif Leader Price permet un accès plus facile aux salles.
Stp, arrête le cliché : être à bas coût et amateur ne signifie pas forcément faire une merde - tout autant qu'avoir un budget pharaonique ne signifie pas pour autant faire un chef d'oeuvre. Le cliché est complètement infondé.
Oui les moyens aident - mais ne remplacent pas le génie. Par ailleurs, pour faire un chef d'oeuvre, on a pas forcément besoin d'une pléiade d'acteurs connus et de moutls effets spéciaux.
Ceci dit, le point n'est même pas là (chef d'oeuvre/merde), car on ne parle pas de faire des chef d'oeuvre ou des merdes, mais simplement de l'accessibilité d'un contenu (court/long) dans une salle de cinéma, en passant par la case projecteur.
Ce film pour sortir devra passer par un distributeur, voir même un producteur, ce distributeur devra le montrer aux programmateurs qui lui donneront ou pas des salles. Le prix payé pour la fabrication du DCP ou de toute la post-Prod n'aura aucune incidence sur le choix des exploitants ou programmateurs pour réservé des salles à ce film.
Déjà, c'est que précisément tu limites la vision de ce qui peut arriver dans une salle de cinéma par le schéma historique. Aujourd'hui peuvent arriver en salle des contenus qui n'auraient jamais eu le budget pour y arriver (tirage argentique). C'est le cas tous les jours en France - et pour des pays où l'alternatif semble un peu moins regardé de travers - tiens, le Luxembourg ou l'Allemagne pour ne pas les citer - c'est encore plus le cas.
Ensuite, même pour les schémas classiques, en abaissant les coûts (encodage abordable voire quasi gratuit versus tirage 35mm) de ce segment, tu permets un accès plus facile aux salles pour les petites structures de production/distribution car leur allège ce poste de coût : ces dernières pourront donc consacrer cette économie de budget ailleurs où cela leur est nécessaire.
Je n'oppose aucun cinéma à un autre, et le budget d'un film n'est, bien sûr pour moi pas un critère de qualité !
J'ai bien compris ce point - ne t'inquiètes pas. D'ailleurs, venant d'un mec qui travaille où tu travailles, le contraire m'aurait étonné
Et rassure toi je vois des longs et même parfois des courts-métrages.... Et non le coût d'une copie 35mm n'a pas de lien direct avec la faible quantité de salles qu'un film pourrait subir à sa sortie, ce n'est pas lié à sa qualité non plus, c'est lié au faible potentiel de spectateurs que pourrait ramener dans les salles ce film. Bien sûr ce potentiel peut parfois avoir été mal estimé, dans un sens ou dans un autre, mais je ne crois pas qu'une seule fois l'estimation ai été fausse au point qu'un film prévu sur 5 salles en France ai fini à 850 salles ? Et comme tu le dit, il n’y a pas de recette miracle c’est pourquoi l’on a vu parfois des films sortant dans une large combinaison de salle s’écrouler très rapidement, mais après avoir engrangé des centaines de milliers, voir 1 million de spectateurs ou plus, mais ce million était peu au regard du budget ou de la promotion.
Ne confond pas "permettre un accès plus facile aux salles" (mon propos) et le "assurer ou augmenter les chances de faire des entrées" (ce n'est pas mon propos).
Mon propos est consacré à l'aspect mécanique et arithmétique - il n'est en rien sur la dimension artistique ni qualitative - des dits contenus.
grolem a écrit :[Si une société (de post-production ou autre activité technique et commerciale) ne sait évoluer, elle est condamnée à voire disparaitre son activité car plus adaptée au marché. Où est l'erreur ? Il n'y en a pas précisément pas.
En quoi un cuisinier gravant du DCP dans sa cuisine à plus suivit l’évolution technologique qu’un laboratoire investissant sans cesse dans de nouvelles machines en constante évolution depuis l’arrivée du numérique à tous les stades de fabrication d’un film ?
Je ne sais pas. Tout autant que je ne sais pas pourquoi un cuisinier dans sa cuisine peut souvent faire un plat tout aussi délectable et digne d'intérêt que les cuisines d'un grand restaurant pourtant côté et sur lequel le taulier investit moults zorros en matériel et entretien. Va savoir... c'est ptet qu'il reste un petit côté humain dans cette économie.com et que ce n'est pas qu'une affaire de gros sous le succès (cela le devient probablement vite au delà d'un certain cap/seuil - même si les chutes sont alors plus dramatiques également).
Par ailleurs, dans ce milieu, comme dans de de nombreux autres différents, j'ai l'impression que :
1- les expertises sont surtout aux mains des hommes - et non des boites.
2- les hommes changent de boites assez facilement
3- les boites qui ne s'adapte assez bien voient souvent leurs meilleurs hommes partir assez vite
Du coup, bah, tu as beau avoir des millions de zorros, cela n'assurera pas ton devenir.
C'est d'autant plus vrai que la filière post-production a vue ses coûts de production baissent d'une façon particulièrement magistrale en moins de quelques années par cette évolution argentique->numérique. Tu voulais monter un labo argentique y'a 10 ans, il te fallait sortir combien de dizaines de millions d'euros, hein ? Et maintenant, pour monter un labo numérique qui ferait la même chose, toujours autant ?). Et là, on ne parle que de la partie encodage/tirage 35 - mais d'autres domaines de la post production ont suivi avant une voie sensiblement analogue.
Bref, être gros et plein de rond n'assure pas que tu sois le meilleur et/ou que tu puisses le rester. Comme le disait Charles Darwin, “Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements.” Pour paraphraser, Je pense que c'est plus dur pour un "gros" de s'adapter au changement que pour un plus petit dans le domaine des sociétés.com. En tout cas, dans le domaine animal, semblerait que les dinosaures nous ait déjà fait ce genre de présentation. Biensur, cela ne signifie pas nécessairement que les plus gros ne peuvent pas perdurer et que les sociétés.com soient strictement assimilables à des dinosaures
grolem a écrit :
Signales les aux gens plutôts trapus du Fraunhofer Institue : s'il s'agit d'un bug dans leur application, nul doute qu'il sauront à même de le corriger rapidement.
A moins que l'erreur ne soit pas dans l’outil mais dans son utilisation - c'est à dire une erreur entre la chaise et le clavier - auquel cas, l'outil est hors de cause... Et c'est l'humain qu'il faut accabler pour qu'il améliore ses compétences/usages.
Si enfin, un DCP vient à provoquer un "plantage" sur ton lecteur, alors toute personne intellectuellement honnête remettra également en cause les développeurs du dit serveur de lecture. Nul doute dont que, si ce n'était pas qu'une erreur humaine, tu l'auras donc signalé de façon circonstanciée au développeur de ton media block.
Je ne vais pas faire le travail du cuisinier en plus ! Mais c’est effectivement ce qu’il m’a dit qu’il allait faire, et je lui ai répondu que je serais intéressé quand à l’avis des Allemands à ce sujet, je n’ai jamais eu de nouvelles. Suis-je intellectuellement honnête si je te dis que j’ai envoyé les logs au Japon pour une analyse ? Mais comment expliquer que 100 DCP ou plus ont été lus sans problème par mon media block, que tous les laboratoires on réussi sans problèmes à me fournir des KDM reconnues par mon média block et que sur 3 DCP cuisinés, il y a eu un problème (dont 2 par le même cuisinier), d’ailleurs signalé par le médiablock après ingest ?
Si le problème est signalé par le media block, mais que ce dernier ne plante pas - c'est tout bon bon - il n'y a pas de bug (ce que tu avais écrit et que j'avais cru pouvoir être dirigé également sur ton media block). Pas besoin d'envoyer les logs à au japon probablement
Quand à faire le travail du cuisinier, ou au moins participer à la cuisine - bah.. disons que pour critique une chose, il est bon d'essayer d'en connaitre toutes les coutures - ce qui ne veux pas nécessairement dire en être un expert : on peut goûter/apprécier une cuisine sans être nécessairement cuisinier émérite et reconnu. Pour instancier dans l'exemple concret : avant d'incriminer le logiciel EasyDCP Creator, assure-toi de comprendre en quoi il était en cause - et non pas le "cusinier" qui l'a utilisé - ce qui est mon propos :
A moins que l'erreur ne soit pas dans l'outils mais dans son utilisation - c'est à dire une erreur entre la chaise et le clavier - auquel cas, l'outil est hors de cause... Et c'est l'humain qu'il faut accabler pour qu'il améliore ses compétences/usages.