C'est terrible, mais tu as raison.
Quelque c'est l'occasion pour les grands studios de tester à fond la rentabilité des services de SVOD/VOD.
Effectivement, jamais l'ensemble des cinémas ne parviendront à faire bloc face à Disney, et à Noël ou même à la Toussaint, on sera tous à leur manger dans la manger pour avoir un film avec du potentiel.
Mais il y a un autre acteur important en France : le CNC. Ils ont le pouvoir politique et fiscal et sont lésé au même titre que les exploitants, car la déprogrammation de Mulan est synonyme d'une perte de plusieurs millions d'euros pour eux, alors même que leur soutien aux salles fait le jeu de tous les distributeurs.
Là où je ne suis pas d'accord, c'est que Mulan c'est vraiment du lourd, et que même à 20% de la fréquentation il aurait trouvé son amortissement. Ces films Disney sont de véritables pompe à fric. Le soucis c'est que les gestionnaires ne veulent pas récupérer leur pognon, mais maximiser les performances d'un "produit" commercial à très haute rentabilité. Dans le contexte d'une pandémie mondiale et face à l'inédit de la situation, on aurait pu espérer que ces obsédés du profit se calment pour quelques mois (ce qui au passage aurait été un message positif pour les salles du monde entier, renforçant encore leur aura en se posant en studio messie, sauvant les salles d'une année blanche).
Et effectivement le goût des spectateurs est
in fine le critère le plus déterminant. Des fois ça fait mal : depuis la réouverture c'est Divorce Club qui a enregistré les meilleurs résultats chez nous...
Après les salles ont aussi un rôle de transmission et d'éducation à l'image, mais c'est un travail ingrat, de très longue haleine et beaucoup moins rentable que le pop-corn