Opérateur projectionniste : "Enquête métier"

[Le Lion]

Bonjour,

J'envisage de suivre la formation du CNED préparant au CAP d'opérateur projectionniste de cinéma. Je suis entrain de monter le dossier avec Pôle emploi et mon conseiller me demande de réaliser ce qu'ils appellent une "enquête métier". Je vous soumets donc le questionnaire en vous remerciant par avance d'y répondre. Comme il faut indiquer son identité et le lieu de travail, je vous propose de me répondre par MP.

Si vous travaillez en Provence, je suis encore plus preneur, mais je prends tous les témoignages possibles, car il paraît que Pôle emploi considère cette "enquête" comme la pièce la plus importante du dossier.

Je vous remercie encore de m'avoir lu et espère être, dès l'année prochaine, l'un des vôtres !

P.S : Je ne sais pas si j'ai posté le message au bon endroit. Si ce n'est pas le cas, veuillez m'en excuser !

Poste :
Entreprise :
Personne interrogée :

1. Les qualifications ou critères précis :

Les formations/Diplômes :

Expérience :

Les tâches/les missions/Compétences/les Responsabilités :
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Conditions de travail :

- Les horaires/et le nombre d'heures :
- Temps partiel/complet :
- Types de contrats :
- Salaire moyen pratiqué :

3. Comment avez-vous trouvé cet emploi ?

- Offres :
- Réseau de connaissances/bouche à oreille :
- Candidature spontanée/Prospection directe :

4. Les contraintes/inconvénients :

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5. Débouchés/Evolutions :

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[Le Lion]

35 vue et pas de réponses...

[bruno91]

Ben le métier est en voie extinction...
C'est pour cela que tu n'avais pas de réponse.

[Le Lion]

Peut-être que le métier est en voie d'extinction, mais il y a bien des projectionnistes sur le forum qui pourraient répondre à mon questionnaire. Si je retourne à Pôle emploi sans le questionnaire rempli, je vais être plus embêté qu'un projectionniste menacé par le péril.

[Yannick]

Mon analyse de la situation contemporaine du métier serait la suivante :

1. Compression drastique du nombre de poste dans les grands groupes et les grosplexes,
ce qui induit un sucroît de charge de travail incombant aux opérateurs restants dès qu'on sort un peu trop de l'exploitation routinière optimale c'est à dire sans trop de pépins techniques (ce qui suppose un matos au top sur le plan de l'entretien) d'une part, et sans trop d'événementiel (que ce soit séances en direct ou séances spéciales) nécessitant des moyens et une présence humaine d'autre part.

2. Chez les petits, ce n'est me semble t-il pas tant la croyance que le développement du numérique réduisait les besoins en main d'oeuvre qui a fait des dégâts, mais plutôt l'investissement pas indolore pour les trésoreries rendu indispensable par une mise à jour (avec le surcoût qui va avec) des équipements de salles sinon obsolètes du moins un peu vieillottes techniquement parlant. Dans ces salles cependant, la présence humaine reste importante et il y a moins matière à réduction de voilure, surtout pour les monosalles. Je serais donc tenté de dire que c'est là qu'il y a le moins de malchances de perdre son poste par les temps qui courent (sauf catastrophe de type application de la loi PMR mais on sort des considérations liées à la seule profession de prejectionniste).

3. Il y a cependant des perspectives d'évolution pour les opérateurs, soit en diversifiant leurs responsabilités en direction du hall (accueil, caisse, confiserie) ou de la direction (programmation) soit chez les prestataires techniques. En effet, les opérateurs sont bien moins autonomes avec leurs machines qu'ils ne l'étaient du temps du 35mm, soit pour des raisons générationnelles (une bécane informatique c'est quand même une drôle de bête pour quelqu'un qui n'aime pas travailler sur écran et n'est pas à l'aise avec ce genre d'engin) soit pour des raisons liées au verrouillage de certaines parties du système de contrôle (mots de passe spécifiques réservés à quelques personnes habilitées). Du coup les SAV sont davantage sollicités pour ce que Madi appelle "les bizarreries kafkaïennes du numérique". Le principal handicap de la profession quant à sa défense est son manque de visibilité et de reconnaissance par le public, ce qui rend difficile une sensibilisation des spectateurs aux enjeux professionnels contemporains.

[Madison]

Je suis entrain de monter le dossier avec Pôle emploi et mon conseiller me demande de réaliser ce qu'ils appellent une "enquête métier".

Bonjour Le Lion ! C'est pas un peu leur boulot, quand même, à Pôle Emploi, de faire les " enquêtes-métiers " ? Ils le font déjà d'ailleurs, je crois, pour savoir s'il estiment que ça vaut le coup de financer telle ou telle formation...
Je crois me rappeler que quelqu'un avait posté son témoignage ici même, sur ce forum, en disant que l'ANPE avait refusé de lui payer une formation en vue de préparer le CAP de Projectionniste, car pour eux c'était un métier classé " sans avenir " . Ils risquent fort de te dire la même chose, non ?
Sans compter que, si tu regardes les offres d'emploi, un certain nombre d'employeurs recrutent aujourd'hui " sans CAP ". Je ne dis pas que c'est bien, je constate c'est tout...

Si je retourne à Pôle emploi sans le questionnaire rempli, je vais être plus embêté qu'un projectionniste menacé par le péril.

Hum... Je ne sais pas. Je connais pas mal de projectionnistes qui vivent des situations vraiment pénibles...

Lis attentivement le post de Yannick, je pense qu'il a résumé beaucoup de choses. ( Il n'est pas opérateur, mais depuis le temps qu'il traine ses savates dans nos cabines... )

[Le Lion]

Salut, Madison !

Oui, je pense que la logique voudrait que ce soit eux qui me renseignent sur le métier, etc. Mais, la réalité, c'est que je ne peux pas me rendre à mon rendez-vous en leur répondant cela. Je suis obligé de faire ce qu'ils me demandent. Pour le moment, le projet est en bonne voie. Alors... Il y a toujours un risque. Mais, j'essaie de mettre toutes les chances de mon côté.

Pour le moment, toutes les offres d'emploi que j'ai trouvées, c'est avec CAP. Après, s'il y a des abus... ce n'est pas mon problème actuel. Ce qui serait un problème pour moi, ce serait de me retrouver à la fin de mon chômage sans avoir ce CAP. Là, non seulement, j'aurais connu le chômage, mais, en plus, je n'aurais pas su en profiter pour acquérir quelque chose, rebondir.

Je sais que des projectionnistes galèrent. Mais, je sais d'où je viens et où je ne veux plus retourner.

[Madison]

Je comprends.
Et j'ai lu ton post de présentation, je vois que tu es motivé, donc j'ai envie de te souhaiter " bonne chance " pour ton projet. Il faut savoir qu'il y a des quotidiens très différents pour les projectionnistes, selon la structure dans laquelle ils travaillent, donc tu trouveras peut-être un environnement qui te convient, au final.
J'avais envie de mettre mon grain de sel dans cette discussion, mais j'avoue que je n'ai pas le courage de répondre au questionnaire, j'espère que tu ne m'en veux pas...
Bonne continuation à toi !

[Le Lion]

Ton encouragement, ton soutien me fait chaud au cœur. Que tu ne veuilles pas répondre au questionnaire m'attriste un peu, mais je ne peux que respecter ton choix. La vérité, si je ne l'ai pas déjà écrite, c'est que cette démarche (ce qu'ils appellent "enquête métier") me gêne beaucoup, car, premièrement, je ne vois pas l'intérêt réel, et, deuxièmement, je le trouve indiscret.

Bonne continuation à toi aussi ! Çà me fait vraiment plaisir de rencontrer des gens passionnés par le cinéma. Je me retrouve en vous. Ça fait du bien. Ça donne de la force.

[Madison]

Bon, j'ai changé d'avis pour le questionnaire, si ça t'aide vraiment ... ( voir mon MP envoyé )

[Le Lion]

Bon, j'ai changé d'avis pour le questionnaire, si ça t'aide vraiment ... ( voir mon MP envoyé )

J'ai vu. Merci beaucoup !