Romualdzzz a écrit :80% des dépenses pour les budgets <1m€... et dans la limite de 250€/minute, soit 25k€ pour un 100 minutes. Il faut compter le double si l'on veut faire un vrai shoot, OSTN et copie positive étalonnée... Donc ne rêvons pas sur ce qui arrive dans les boites au final.
Le double ? Naaaan, le triple ou le quadruple !
L'équipement de développement est amorti (c'est du matériel à durée de vie longue pour peu que l'on fasse un minimum de maintenance), c'est tout à fait possible de faire des copies pour pas loin du tarif CNC, qui n'a pas été calculé au pif. Les coût principaux restants sont la pellicule, les produits, les salaires, et l'électricité. Reste le prix de l'imageur, amorti lui aussi dans tous les labos, et qui s'use plus vite, mais les coûts des machines ont beaucoup baissé pour le rééquipement quand la machine amortie sera morte (encore pas mal d'années avant que ça n'arrive à mon avis…)
Romualdzzz a écrit :
Ce que je trouve étrange, c'est cette volonté (très honorable) que la copie soit validée par le chef op. Parce qu'en dépôt numérique, on nous dit "si ça passe sur PC, c'est ok"...
Donc du Rec709 en 8 bits, étalonné ou pas, ça passe(ils acceptent les DNX qui est un format qu'on ne rencontre qu'en postprod donc avant étalo)... C'est ça qui est incohérent.
Le DNxHD n'est qu'un codec, on le trouve beaucoup en post-prod parce que c'est le codec natif des stations de montages Media Composer, mais on l'a aussi beaucoup utilisé pour livrer des fichiers étalonnés, dans sa qualité maximum. Avant que le Prores ne devienne un standard de fait.
Romualdzzz a écrit :
Et quand je dis que le CNC a laissé un grand labo se faire démanteler, je ne dis pas qu'ils y sont pour quelque chose, mais en revanche ils ne font rien pour sauver un savoir faire en train de disparaître.
Moi, ce qui me scandalise, c'est que la Caisse des Dépot, BPI France, etc… aient injecté de l'argent (notre argent) en pure perte dans un labo qui n'avait rien de fabuleux en terme de chaine technique et était de toute façon condamné à disparaître, que le CNC ait tout fait via ses aides à la restauration pour que le même labo soit sous perfusion le plus longtemps possible (ce qui n'a pas empêché l'inéluctable), alors qu'Arane, qui avait une des meilleures si ce n'est la meilleure chimie au monde, un savoir-faire artisanal inégalé, y compris dans des formats haut de gamme rares ou oubliés (65 et 70mm), ait pu disparaître dans l'indifférence quasi-générale fin 2013, sans que les pouvoirs publics n'aient levé le petit doigts. S'il y avait un labo à sauver pour préserver un savoir-faire d'excellence dans la photochimie, c'était celui-là.
Je tiens à préciser que je n'ai jamais eu aucun lien avec Arane (ni avec Eclair d'ailleurs).
