à la recherche déséspéré de la 4k en France

[burgman]

un peep show a la paris texas !

[MOSS]

Je pense qu'il y a un point que vous ne VOULEZ pas intégrer. L'argentique était un modèle défendable avec un mode d'exploitation raisonnable (années 60-70). A partir du moment où les films sont sortis sur 300 à 800 copies FRANCE il ne devenait plus défendable. C'est là qu'est née la NÉCESSITÉ du numérique. Trouvez-vous logique de mal tirer 800 copies et que quelques semaines après on recycle au minimum le tiers ? Non ! A 10 copies pourquoi pas ... Vous alimentez les multi avec 10 copie ? NON !

Vous avez raison, moi ce qui me démonte, c'est la fin d'une exploitation raisonnable. Et aussi qu'on pouvait faire les deux... Le fait que personne n'ait pensé à alimenter les multis et tous ceux qui le voulaient - même les petits - en numérique, et les autres dans le cadre d'une exploitation raisonnable, c'est con. Après tout, ça dérangerait qui si 100 ou 150 cinémas en France faisaient tourner la chaîne argentique en projetant les dernières nouveautés sur film? Des copies mieux tirées, plus lentement, plus belles. Quelques emplois de sauvés, un savoir faire qui continue de se transmettre, le seul drame c'est les petites parts de marché en moins pour les vendeurs de pixels. Oh, les pauvres...
ça ne choque vraiment personne qu'un concept, qu'une innovation naisse forcément pour devenir monopolistique?
Je vous l'ai dit, je ne me bats pas contre le numérique, mais soyons clair, quand un directeur me dit que ça répond à la demande de son public qui veut de la qualité et que je vois de la merde digitale sur son écran, j'ai le cerveau qui fait des drops. Ce discours là je le combat. Il a beau jeu aujourd'hui le num de se vendre comme une nécéssité économique, le fait est que personne ne l'a présenté comme ça à son arrivée...

[affiche-cine]

Ha, mais attention Francoise, je SUIS ouvert mais pas dupe (ni totalement ignorant)... pour toutes les raisons exprimées par Moss, mieux que je ne l'aurai fait. Le coup de force des dominants pour imposer le numérique PARTOUT... Bien sur que McDo a besoin de produire ses hamburgers en très grandes séries, de faire des économies d'échelle, afin d'augmenter sa marge bénéficiaire, mais ça ne correspond pas au cinéma qui m'intéresse majoritairement. Faust de Sokourov, c'est de la haute couture, de la gastronomie, c'est sorti dans une poignée de salles en France, qu'est-ce qui empêcherait de tirer de belles copies "prestige" ? (il y a eu 1 copie 35mm... en VF, je crois). Une fois de plus, l'industrie essaie d'écraser l'artisanat qui se défend comme un beau diable.

Et en effet, je ne VEUX PAS comprendre car je n'accepte pas cet état de fait. Je défends l'ambition artistique, celle qui rend le monde plus beau contre celle du profit qui rend le monde plus pauvre.

Hasta siempre la pellicula !

Et merci pour le lien vers Wikipedia

[Francoise]

Bonsoir Moss

Je partage et j'ai parlé de modèle consumériste. Charles parle d'usines à rêves nous avons chacun nos termes. Au nom de principes égalitaires - qui sont faux - on a donné accès à un pays entier au même moment à un film. A la limite pourquoi pas sauf que ce n'est pas la raison. La salle est devenue le "produit" de lancement du film. La version home-média suit 6 mois après. Les passages TV cryptés 1 an et les généraliste 3 ans. Il faut presser le citron salle et ça a donné ce mode consumériste. La salle sans confiserie n'étant pas assez rentable il est courant de dire que le hors film est plus rentable que le film.

Si le rendu en salle est bon il se vendra du home-media. Les droits TV 1 et 2 seront élevés. Je partage donc entièrement votre point de vue si c'était la réalité vécue. Malheureusement les sorties Paris/périphéries sur 1-2 copies: c'est terminé depuis Évita (qui n'a pas été un gros succès). On le tente de plus en plus rarement: les studios veulent un retour sur investissement ultra-rapide et les exploitants veulent un maximum de bénéfices.

Sur Pacy ils n'ont pas de critère de rentabilité: ils ont à faire un équilibre qui est d'ailleurs plus fait par des résidences ou des visions. Ou du spectacle vivant. Charles et maintenant Stéphane se permettent de jouer et de programmer ce qu'ils veulent. Il reste combien de salles qui peuvent s'offrir ce luxe ? Ils n'ont pas de régie Médiavision et une vente de confiserie à l'ancienne. Ils ont un système d'abonnements fidélisation qui assurent des remplissages plus que corrects. Seuls de rares systèmes municipaux ou quelques indépendants courageux peuvent le faire. Le nombre tend à diminuer...

La vision a permis d'avoir un équipement de toute première qualité. Le Maire a pris un très gros risque au moment de la transformation de la salle en gradins. S'ils n'avaient pas eu de subventions régionales la salle ne serait pas au niveau technique où elle est. Charles a aussi un gros réseau pour avoir du matériel et a un connaissance technique importante.

La polyvalence offre aussi la possibilité de répétitions de spectacle en préparation de tournées. Je crois qu'ils en ont fait 4 cette année et que c'est de loin le plus rentable. Le cinéma propose parfois ce que propose Évreux. Dans de bien meilleures conditions techniques et les 40 km sont souvent faits. Stéphane a un don d'organisation et a développé des partenariats régionaux qui donnent cette programmation atypique et ces thématiques.

Cette saison 2015 ils on 4 thématiques prévues: Chabrol Kurosawa un festival "Libération 44-45" et une sur Tolstoï (qui est courante). Ce qui est l'occasion de passer des films qui ne sortent jamais en salle. Je sais que Stéphane va passer "Liberation! (Yuriy Ozerov et Julius Kun)" sur 2 jours en version intégrale de 470 minutes. La copie 70mm n'a JAMAIS été visionnée en France de cette façon sauf par quelques pontes de SovExport. Il n'est pas garanti que ça marche: c'est proposé. Chabrol est bien plus assuré.

C'est la différence entre programmer ce qui semble être assuré et programmer par passion et cinéphilie. "Libération!" aura une aide du CR de Normandie pour les frais de transport. "Dersou Ouzala" sera glissé dans le transport pour amortir les frais.

Douce nuit

[affiche-cine]

Je ne peux qu'acquiescer et applaudir ces initiatives qui défendent une vision exigeante de la culture...

[MOSS]

Bon affiche, je me propose de faire Sancho Panza cette semaine, et toi Don Quichotte, et on alterne comme ça, une semaine sur deux. Deal?

[Francoise]

Ha, mais attention Francoise, je SUIS ouvert mais pas dupe (ni totalement ignorant)... pour toutes les raisons exprimées par Moss, mieux que je ne l'aurai fait. Le coup de force des dominants pour imposer le numérique PARTOUT... Bien sur que McDo a besoin de produire ses hamburgers en très grandes séries, de faire des économies d'échelle, afin d'augmenter sa marge bénéficiaire, mais ça ne correspond pas au cinéma qui m'intéresse majoritairement. Faust de Sokourov, c'est de la haute couture, de la gastronomie, c'est sorti dans une poignée de salles en France, qu'est-ce qui empêcherait de tirer de belles copies "prestige" ? (il y a eu 1 copie 35mm... en VF, je crois). Une fois de plus, l'industrie essaie d'écraser l'artisanat qui se défend comme un beau diable.

Et en effet, je ne VEUX PAS comprendre car je n'accepte pas cet état de fait. Je défends l'ambition artistique, celle qui rend le monde plus beau contre celle du profit qui rend le monde plus pauvre.

Hasta siempre la pellicula !

Et merci pour le lien vers Wikipedia

La rentabilité et le fait que l'on sait le destin des copies de prestige. Montées avec amour sur plateaux et rendues mal remontées et massacrées dans 90% des cas. Si Stéphane ou Charles ont accès à quelques copies qui ne sont pas censées sortir des dépôts: il y a une raison. Les distributeurs savent que la copie sera rendue parfaite. Je ne sais plus trop comment tourne le Max Linder. Je suis assez curieuse de voir comment sera rendue la copie 35mm du film proposée en novembre.

On a écœuré les Distributeurs de faire des tirages prestige. Faubourg 36 n'était pas une merveille. JR Faillot avait fait au mieux: le DT de Gaumont a voulu faire des essais avant sa sortie à l'Opéra: une bobine rayée et un retirage fait dans l'urgence. Le dernier reprint de 2001 est sorti de l'Italie complètement massacrée. Playtime a été relavée et partiellement retirée après ses quelques semaines d'exploitation à l'Arlequin. Ce sont des informations qui viennent du laboratoire Arane. Pas des bruits de cabine.

Je pense que certains distributeurs joueraient le jeu de la sortie argentique s'ils étaient certains de bonnes conditions de passage et de récupérer une copie proche du neuf après 6 semaines. West Side Story tenait 9-12 mois et un film comme The Rose n'a été changé que pour avoir le pistage Dolby. C'était en double poste et pas avec des opérateurs "chargeurs réunis" comme l'écrirait Charles. Le studios ont tué l'argentique. Beaucoup d'opérateurs ou de salles s'en sont chargés aussi.

J'ai vu Charles retourner des copies et déprogrammer il y a quelques années.

Je vous laisse à une douce nuit. Charles va dire que je suis bavarde.

[Francoise]

Je ne peux qu'acquiescer et applaudir ces initiatives qui défendent une vision exigeante de la culture...

C'est gentil pour eux. Mais c'est avant tout oser accepter les échecs et établir une relation de confiance avec les distributeurs. Charles a été formé par le meilleur opérateur français. Carrière du Kinopanorama 1962 à la Géode. Un caractère impossible mais ils avaient un marché donnant donnant. Charles a transmis ce qu'il savait à Stéphane et à sa femme.

Ils montent des queues d'amorces cadrées pour ne pas toucher à l'amorce labo. Ils visionnent avant projection. Jamais l'amorce ne va au sol et ils montent avec des gants. La cabine est supervisé physiquement en permanence. La chaine B est alignée chaque mois ou parfois pour une vision spécifique.

Les seules choses qu'ils ne font pas eux-mêmes est l'entretien "lourd" du Kinoton et du serveur. Mais leur prestataire leur a donné pas mal de libertés. Ce sont des opérateurs techniciens projectionnistes. Je crois que la mort de l'argentique est née d'une perte de technicité de beaucoup d'opérateurs. Pas tous mais une majorité.

Je parcourais avant parfois le forum 35mm et j'étais effarée par certaines questions. C'est le mode de diffusion du cinéma qui a donné une génération "chargeurs" d'où sortent 5% de vrais techniciens. Charles avait fait un retour en 2001-2002 au Kinopanorama. Un des polyvalents adjoints lui avait demandé comment faire un ... double poste. Cette personne avait 50 ans !!!!!! Il avait commencé le cinéma à 30 ans et n'avait connu que les systèmes capacitaires.

Je vous laisse à une douce et chaude nuit.

[Charles]

Hello,

Bavarde, tu l'es ! Mais tu dis des choses très justes. Le basculement a été l'arrivée des complexes, donc les divisions et a empiré avec les MPX.Le retour à un mode de tirage "raisonnable" préconisé par Moss, même pas en rêve.

Ma formation, je la dois à plusieurs facteurs. Bruno, c'est certain car je n'étais pas un danger pour lui. Aussi ma passion pour la technique. ET une phrase citée par un très vieil opérateur: "On est le dernier maillon de l’œuvre et on se doit soigner quel que soit le film". C'est à mon tour de transmettre, je pense que Stéphane travaille aussi bien que possible.

Notre critère de programmation c'est de répondre aux attentes et de faire ... ce que ne font pas nos concurrents géographiques. Nous n'aurons JAMAIS de 3D chez nous en l'état actuel de la technologie. Évreux a de très belles salles et ils font ça honorablement.Je sais que nous les emmerdons un peu des fois, dommage mais ils s'y sont faits.

Numérique ou pas. Donc Festival Kurozawa prévu et j'ai suivi. On a accès aux copies argentiques à 80%. Elles sont propres et ce sera en argentique sauf une. Encore que ...

Liberation! est un pari osé, mais on se devait de le faire. Pas pour le format 70mm, pour le film qui est magnifique même si très long. En plus, j'ai retrouvé les affiches d'origine ! Je dis toujours que je me fous du format, j'aime le large c'est vrai. On a la copie Gardet 70mm, on la passera comme voulue.

Chabrol était un partenaire de la salle, ayant beaucoup tourné en Normandie. Landru est résolu et on aura la copie de sécurité à la bonne colorimétrie. Le reste sera argentique pour le N&B et numérique pour la couleur. Pourquoi ? C'est simplement que le DCP est d'une très bonne qualité et que les copies résiduelles sont pourries.

Mais on peut jouer à faire ça, le but est que le budget alloué à la salle soit respecté et même que l'on dégage un petit bénéfice, réinvesti. Le reste est de la philosophie de forum. Ce qui compte pour moi, c'est ce que j'éprouve. De la même façon que je me tamponne du format, c'est ce que je vois à l'écran et que j'entends qui me plait ou me gonfle. La Mélodie du Bonheur a beau avoir des images splendides, ce film me fait roupiller.

Alors numérique, pas numérique: bof !J'aime bien mes arcs, ils me manquent en numérique. Mais entre passer un copie lavasse argentique, crachotante, rayée, faite de multiples morceaux et un beau DCP "réhabilité ou restauré". Aucune hésitation: le DCP.

C'est notre limite d'acceptation d'une copie, on s'est dit que si une copie n'avait pas 7/10 en notation: elle repartait chez le distributeur. Avec de petites ruses, on la fait souvent passer à 8/10. Le fameux wet-gate du Film-Guard ...

On a fait quelques exceptions, mais on ne fait pas payer la séance. Sur ce que dit Affiche-Ciné, je ne suis pas trop sa logique. Une image animée et projetée reste du cinéma. Qu'il lui manque un élément, c'est probable. Comme je suis un sensoriel, moi il ne me manque pas du tout, mais je respecte que ça lui manque.

Au moment où je programmais plus Pacy, j'ai renvoyé une dizaine de copies. Peu ont été annulées, une solution a souvent été trouvée.Je crois que la seule annulée a été une copie Arkéion: il n'en avaient qu'une et elle était couleur pipi.

Sinon, on bosse comme une salle de vision correcte. On en fait pas plus, pas moins: sauf que nous avons une activité publique. Pourquoi ne pas utiliser les mêmes pratiques en public qu'en vision, ça il faudra me l'expliquer.

Alors anti-argentique, mais pro 70mm et à donf dans le numérique. Non, non et non ! C'est au cas par cas. Le numérique n'est que le vecteur de transmission, il y a bien d'autres éléments AVANT qui font que ça peut être un gros plus ou un gros flop. Ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain.

@+ le montage continue....

[affiche-cine]

Si si, nous sommes d'accord ! Quand Moss et moi faisons de la "philo de forum", nous dégageons une idée directrice, un modèle vers lequel tendre, sans utopie (sans oublier que les rêves sont souvent plus accessibles qu'on ne le croit, vous projetez bien aux charbons et du 70mm en double poste).
Nous aussi nous confrontons au principe de réalité sociale et économique : Moss au travers de son métier d'opérateur et moi en tant qu'amateur qui s'espère éclairé. Nous faisons tous des choix sous contrainte (de goûts et de rentabilité souvent) : vous choisissez de ne pas projeter une copie fatiguée, je choisis de ne pas me déplacer pour une projection DCP d'un film initialement exploité en argentique. Ce n'est pas antinomique, ça tendrait plutôt vers la qualité même si nos définitions de ladite qualité diffèrent légèrement.

[MOSS]

Bravo pour votre parcours et vos choix...
Maintenant, attention, je vais me faire mousser: Je ne suis pas du tout un opérateur technicien! Mais quand j'ai commencé, c'est con hein: j'ai fait ce qu'on m'a dit de faire! Il y a une génération de gens qui ont été conditionnés par le système à penser qu'ils avaient entre les mains un consommable jetable. La phrase "je suis le dernier maillon d'une chaîne" il a fallut que je me la formule tout seul. L'idée qu'un film était un support culturel au même titre qu'un livre, personne ne l'a prononcée devant moi non plus! L'idée que les gens qui sortent de chez eux, font la queue pour voir un film et réclament une certaine qualité sont les gens qui payent mon loyer (et pas mes patrons successifs qui ne méritaient pas tous le respect) aussi: Or c'est pas si évident, le public n'est pas là pour nous faire chier! Pourtant certains opérateurs en sont convaincus! Je ne vais pas dire que je me suis fait tout seul, j'ai lu, j'ai observé des "contre-modèle" j'ai creusé des questions parce que j'aime mériter mon salaire... Mais en tout cas, je n'ai pas été formé ainsi! Même si j'ai fait mien des gestes observé sur d'autres qui me disaient "je fait comme ça parce que c'est comme ça qu'on m'a appris..." Il ne savaient pas pourquoi c'était mieux pour le film, ils ne connaissaient pas d'autre geste... Génération imitation.

Je ne suis pro ou anti rien, je dit ce que me fait ressentir chaque support. Contrairement à affiche, je ne renonce pas au plaisir d'un film pour un support! Je suis ravi des prochaines copies qui m'attendent (à la rentrée) tout en étant désolé des conditions dans lesquelles je vais les projeter...
Je ne préconise rien, le terme est trop fort...
Mais maintenant qu'on a établi tous ensemble qu'il y a une idéologie derrière l'avènement du numérique, il me semble normal qu'il y ait une pensée contraire, qu'on puisse penser qu'il aurait pu en être autrement...
Comparer un DCP à une copie pourrie, c'est facile. Pourquoi ne jamais avoir de nostalgie des belles copies, quel mal y a t-il à se dire qu'en investissant dans le facteur humain (formation, sensibilisation au support) on aurait évité les chargeurs réunis?
Je vais vous dire un truc, un truc que je préconise vraiment: je pense que si chaque postulant au permis passait dans sa formation 1h sur une moto en passager et 1h dans un poids lourd, juste pour s'identifier aux autres usagers, il conduirait mieux!
Les opés c'est pareils, on serait moins cons si on passait une journée dans un labo, avec l'étape de vision, une journée avec un restaurateur, une journée à installer un presta en plein air... Et quelques heures au stock aussi... Personnellement j'ai mal bossé par ignorance! J'ai un ami qui bossait dans le transport de copie, il m'a expliqué deux trois trucs, et je me suis mis à faire des colis béton.

[Roger CANTO]

... je choisis de ne pas me déplacer pour une projection DCP d'un film initialement exploité en argentique.

As-tu pensé que depuis des lustres les films exploités en argentique viennent d'un master numérique ?
Il y a belle lurette que l'étalonnage se fait exclusivement en numérique, à partir des négatifs préalablement numérisés (même si le film ne comporte pas d'effets spéciaux).
Il en est de même du montage qui depuis des décennies ne se fait plus avec des tables de montages du genre Moviola, mais sur ordinateur, même lorsque le film est destiné à être exploité en 35 mm...



Moviola à double défileur.





Le montage tel qu'il se fait depuis des décénies.

[MOSS]

Oui, on a évoqué ceci dans le message N°35782
Le fait qu'il y a encore 5/6 ans, quand on montait en numérique un film, sa destination était un retour film! Donc le support d'origine, celui sur lequel l'œuvre devait être présentée au public était bien une pelloche et pas un DCP.

[MOSS]

C'est d'ailleurs ces procédés qui nous ont habitué à des couleurs plus fades au cinéma, gommant les différences entre le spectre que peut reproduire une téloche et un écran de ciné. Mince, je parle de colorimétrie...

[affiche-cine]

As-tu pensé que depuis des lustres les films exploités en argentique viennent d'un master numérique ?

Oui, et pourtant...

PS : je ne vous cacherais pas que ça m'a choqué quand je l'ai découvert ...