Roger CANTO a écrit :Autre danger :
La conservation des oeuvres.
On peut encore projeter les films tournés par Méliès... Que deviendront dans l'avenir les films numériques ?
Bien sûr, on peut toujours envisager de les recopier sur les nouveaux média qui verront le jour au fur et à mesure de l'évolution de la technique ; mais quel travail de Titan !
Bonjour,
A ce jour, le support argentique reste la référence en archive car nous avons assez peu de recul (quelques simulations, dont une réalisée par G Farris pour la BNF) pour la tenue temporelle des supports numériques. Un autre problème est obsolescence rapide des systèmes de lecture. Mais une fois repiqué en numérique, rien n’empêche d'aller, sans perte significative de qualité, vers un média du futur. Parfois même avec un gain ...
La majorité des studios privés ou nationaux, des archives ont un conséquent programme de digitalisation et de restauration de leur patrimoine. J'ai beaucoup parlé de MosFilm (et de LenFilm) qui ont depuis pas loin de 15 ans lancé un numérisation massive de leurs films et rentrent dans une seconde phase, avec les matériels plus actuels (principalement sur le 70mm).
Le bloc de l'Ouest a un peu plus de problème avec les films Eastman couleur pré-1982 qui correspond à l'introduction du support
low-fade. Les ennuis viennent surtout des supports 5247, 5248. 5251 (le pire). Bien souvent, les négatifs sont inexploitables, les séparation inopérantes (quand faites) et les positifs idem. Donc, principalement pour le marché du DVD/BR, un travail constant de restauration à au moins 2K est sorti. L’alimentation des salles en support numérique pour de nombreux films d'archive est et va être de plus en plus possible. Il reste le problème des films peu diffusés et qui ne passionnent pas grand monde (à tort ou à raison). Donc je pense qu'au moins en A&E, cinéma du monde l'argentique a encore quelques années à vivre, en reprises.
Les cinémathèques, les fondations ne peuvent pas tout financer, mais elles font ce qu'elles peuvent. Je reprends l’exemple de Mosfilm qui a choisi de mettre une proportion significative de ses gains de production actuels (c'est un des dix meilleurs studios mondiaux) au service du patrimoine.
UP ! 
